Expulsion de l'imam de Pessac : le tribunal judiciaire de Bordeaux s'oppose à la demande de la préfecture

Le tribunal judiciaire de Bordeaux a statué ce mercredi 12 juin. Il s’est opposé à l’expulsion d’Abdourahmane Ridouane, le président de la mosquée de Pessac. Une "première victoire" pour l’imam et son avocat, qui rappellent qu'il ne s'agit que d'un avis consultatif.

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Des centaines de personnes étaient venus en soutien. Le 31 mai, l’imam de Pessac, Abdourahmane Ridouane comparaissait au tribunal judiciaire de Bordeaux, visé par une demande d’expulsion vers le Niger.

Ce jeudi, les juges ont statué : ils s’opposent à l’expulsion de l’imam. “Pour la commission, les publications Facebook de M. Ridouane, unique fondement utilisé par la Préfecture, ne démontrent pas que ce dernier aurait un comportement de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’État”, indique son avocat, Sefen Guez Guez dans un communiqué.

"Mettre un terme à la procédure"

De son côté, Abdourahmane Ridouane se dit satisfait de cette “victoire”. “Cette épreuve n'est certes pas encore terminée, mais elle restera à jamais dans ma mémoire. Force reste toujours à la justice dans un État de droit”, indique le président de la mosquée de Pessac, sur sa page Facebook.

Dans son communiqué, le président de la Mosquée de Pessac et son avocat demandent également à la préfecture de “mettre un terme à la procédure d’expulsion le visant”. En effet, l’avis de la commission ne met pas un terme à la procédure. Seule la préfecture peut décider de maintenir ou non sa demande. 

Les deux hommes ont aussi rappelé “l’acharnement subi par la mosquée” qui s'est, selon eux, illustré  “en 2022, dans une tentative ratée de faire fermer le lieu de culte, rejetée par le Conseil d'État puis par l’extrême droite qui a encore vandalisé le lieu de culte le 26 mai dernier”. 

Des tensions qui font écho, selon l’imam de Pessac, à une situation plus globale. “Les temps troubles que nous vivons actuellement nécessitent un vrai apaisement auquel le président de la mosquée de Pessac veut croire”, précise Sefen Guez Guez.

Depuis le 22 mai, l'imam Abdourahmane Ridouane est également assigné à résidence. Il lui est interdit de se déplacer en dehors de la commune de Pessac. Vendredi 31 mai, le tribunal administratif avait rejeté la demande de suspension de cette assignation à résidence. 

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