Deux lycéens scolarisés à Bordeaux et Mont-de-Marsan et mis en cause dans plusieurs affaires d'alertes à la bombe au sein de leur établissement respectif, en Gironde et dans les Landes, comparaîtront devant les juges au printemps.
Ils sont mis en cause pour avoir participé à la vague de menaces d'attentats qui visaient les lycées cette semaine. Deux étudiants comparaitront devant les tribunaux au printemps. Depuis le milieu de la semaine dernière, plus de 150 établissements scolaires, situés dans vingt académies au total, ont été la cible de menaces d'attentats transmises, notamment via les ENT.
Paresse d'aller en cours
L'un d'eux, un Bordelais de 16 ans, a été renvoyé devant le tribunal pour enfants le 6 juin pour "menaces de mort" et "injure en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion", a indiqué dimanche à l'AFP la procureure de la République, Frédérique Porterie.
Il avait envoyé plusieurs messages menaçants dans le lycée professionnel Tregey où il était lui-même scolarisé. Vendredi 29 mars, la ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse, Nicole Belloubet, s'était par ailleurs rendue dans le lycée professionnel Tregey pour "soutenir le personnel".
Lors de sa garde-a-vue, vendredi 29 mars, le suspect aurait reconnu les faits. Des menaces qu'il avait justifiées par "son peu d'entrain à aller en cours" tout en contestant "toute velléité de passage à l'acte", a ajouté le parquet de Bordeaux. Le jeune lycéen aurait adressé plusieurs courriels à ses enseignants, signés des mentions "Al Qaïda", "Daesh" ou encore "Guerrier de Daesh".
Contrôle judiciaire
Depuis le mois de janvier, le lycée professionnel Robert Wlérick, à Mont-de-Marsan, a été évacué à six reprises après des menaces reçues par mail. Ces messages mentionnaient des explosifs ou contenaient des allusions à caractère terroriste.
Un jeune de 18 ans, suspecté d'avoir participé à ces messages, sera, lui aussi, jugé par le tribunal correctionnel le 2 mai prochain pour "fausses alertes à la bombe".
Ses messages auraient été envoyés depuis son téléphone "par peur de passer des contrôles", a précisé le parquet. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Le jeune homme serait "atteint d'un retard mental léger" et l'enquête a mis en évidence "une forte immaturité et un isolement au sein de son lycée professionnel" sans "aucun signe de radicalisation", a expliqué le parquet de Mont-de-Marsan à l'AFP.