Pour fidéliser ses vendangeurs et disposer de suffisamment de main d'oeuvre disponible, un entrepreneur prestataire de services pour travaux viticoles a investit dans l'achat d'un camping en Dordogne. Il y héberge les travailleurs saisonniers qu'il emploie.
"Il y a un salon, une chambre, une douche. On est bien installé ici, c'est magnifique". Venu de Roumanie pour faire la saison des vendanges, Sunequi Cirpaci est bien content de l'accueil proposé par Michel Pérez, et de trouver ici un hébergement confortable.
Que les gens puissent bien dormir, se laver, exister correctement, être humains quoi, c'est ça ma finalité.
Michel Pérez, gérant de Performances VignoblesFrance 3 Aquitaine
Prestataire de services pour la viticulture, Michel Pérez peinait à recruter des saisonniers ces dernières années. Pour attirer et fidéliser cette main d'œuvre occasionnelle, il a investi 2,5 millions d'€ dans l'achat du camping La rivière fleurie, à Saint-Antoine du Breuilh, en Dordogne. Désormais, ces offres d'emploi comportent la possibilité d'hébergement et de transport.
Vendanger, c'est un travail physique, payé au SMIC. Se voir proposer un panier-repas et un logement décent, pour 8 € par jour, ce n'est vraiment pas du luxe."Je ne me vois pas dormir dans une tente, en sachant qu'on commence le matin à 7 ou 8 h. La fatigue, elle s'accumule, et au bout d'un moment, on cède, on a du mal à tenir le rythme" explique Sébastien, venu de Normandie pour les vendanges avec son ami Nathan.
Une bonne ambiance
Pour Nathan, en plus du confort, l'avantage de cet hébergement, c'est la bonne ambiance qui règne : "Au mobile home on est six. Au début, je ne connaissais que Sébastien. Maintenant, on est un groupe de potes, et on va se revoir" se réjouit-il.
Actuellement, Michel Pérez accueille 70 vendangeurs, répartis dans 280 mobile-homes. "Les gens, ils ont le sourire, ils sont présents au travail, il n'y a pas besoin de les bousculer pour venir ou quoi que ce soit" se félicite l'entrepreneur.
À l'année, Michel Pérez emploie un millier de saisonniers, qu'il répartit dans une centaine de châteaux du Bordelais. En cette période de vendanges, la solution est bienvenue pour les chefs de culture des vignobles, qui peuvent ainsi compter sur leurs équipes dès que le raisin est mûr.