Les vendanges ont démarré fin août en Corrèze pour trois semaines. Touchée par le mildiou dès la fin juin, une partie des récoltes est perdue. Si le volume s'annonce moins important que prévu cette année, la qualité, elle, est au rendez vous selon les viticulteurs.
Le temps des vendanges a commencé en Corrèze avec un top départ donné sur les coteaux du Saillant. "C’est le chapeau des vendanges et quand on sort le chapeau des vendanges, ça veut dire que c’est le moment", s'amuse René Maury, président des coteaux du Saillant. Ici, une partie des récoltes de raisins destinée au rosé a été récoltée un peu en avance, par mesure de précaution, afin d'éviter les pluies annoncées début septembre.
Cette année, le mildiou, cette maladie causée par des champignons et favorisée par une mauvaise météo, s'est en effet installé sur une partie des vignes corréziennes. Les trente à quarante vignerons du département connaissent cette situation. Si le mildiou touche peu les blancs et les rosés, c'est une tout autre histoire du côté du merlot.
Philippe Leymat, président de la cave de Branceilles 1001 Pierres, déplore 50% de pertes sur ce cépage. À tel point que cette année la production de rouge risque d'être très limitée : "Le mildiou nous a impactés fin juin, début juillet. On sauve le peu qui reste de merlot et on en fait du rosé. On va maintenir une toute petite partie en rouge, celle pas qui n'est pas touchée par le mildiou."
Une nouvelle problématique des années impaires
Cette année, le mildiou a remplacé la problématique du gel des dernières années, explique Philippe Leymat également président de la Fédération des vins de Corrèze.
Depuis 2017, on avait l'habitude que les années impaires soient touchées par le gel donc nous étions très contents. Ça présageait une belle récolte en 2023. Et là, on a pris le mildiou... Cela nous remet dans le cycle infernal du volume en dessous des années paires.
Philippe Leymat, président de la fédération des vins de CorrèzeFrance 3 Limousin
"Ce qui nous sauve, c'est que ce qui nous reste est de très bonne qualité. Les vignes ne souffrent pas. Il y a eu une bonne mise à fruit au printemps et une alternance de pluie et de chaleur qui plaît aux fruits. C'est l'excès qui est mauvais. Malgré la canicule des derniers jours, l'été n’a pas été très sec, donc c'est bien pour la vigne", explique Philippe Leymat.
Fin des vendanges prévue la troisième semaine de septembre.