Féminicide de Mérignac : le policier qui a pris la plainte menacé d'un an d'exclusion ferme

Deux ans d'exclusion dont un ferme, ont été proposés à l'encontre du policier condamné pour violences conjugales et qui avait recueilli la plainte de Chahinez Daoud, brûlée vivante le 4 mai 2021 à Mérignac par son mari. Le directeur général de la police nationale doit maintenant se prononcer.

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Deux ans d'exclusion, dont un ferme, ont été proposés à l'encontre du policier condamné pour violences conjugales et qui avait recueilli la plainte de Chahinez Daoud, brûlée vivante le 4 mai 2021 à Mérignac par son mari violent.

Un policier condamné pour violences conjugales 

Cette sanction, qui vise les faits de violence conjugale, a été proposée à l'issue d'un conseil de discipline, dont l'avis est seulement consultatif, qui s'est réuni mercredi à Bordeaux. 

Elle va être transmise à Paris au bureau des affaires disciplinaires et doit être confirmée, ou non, par le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, qui peut aussi l'alourdir ou l'alléger.

Une hiérarchie "parfaitement au courant"

Le policier avait été condamné en février à 8 mois de prison avec sursis pour des violences sur son épouse par le tribunal correctionnel de Bordeaux. En parallèle, une enquête administrative avait demandé son renvoi devant un conseil de discipline.

En attendant sa convocation devant l'instance disciplinaire, l'agent avait été affecté au recueil des plaintes, malgré sa condamnation dont sa hiérarchie était "parfaitement au courant", selon le Canard Enchaîné, qui avait révélé l'information.

Le policier avait enregistré le 15 mars la plainte de Chahinez Daoud, 31 ans, venue dénoncer une nouvelle agression de son conjoint, en expliquant qu'il l'avait frappée et avait tenté de l'étrangler. 

Un mois et demi plus tard, le 4 mai, cette mère de trois enfants avait été blessée par balles par son mari récidiviste, dont elle était séparée, qui l'avait ensuite immolée par le feu dans la rue.

Ce drame a suscité une vague d'indignations et provoqué une mission conjointe de l'inspection générale de l'administration et de l'inspection générale de la justice.

Une grille mal remplie ? 

Dans son rapport, la mission d'inspection avait souligné que "la grille d'évaluation du danger et la fiche d'évaluation des victimes" avaient effectivement été "remplies", puis transmises par le policier au parquet, mais qu'il existait, selon elle, "un doute sérieux sur le soin avec lequel ces grilles ont été renseignées".

 

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