La Cour d'Assises de Bordeaux a reconnu Anthony Gaudry coupable d'avoir volontairement poussé sa fillette de 22 mois dans la Garonne depuis le Pont de pierre à Bordeaux. Il a été condamné à vingt ans de réclusion assortis d'un suivi socio-judicaire de cinq ans.
La Cour a suivi les réquisitions de l'avocat général. Anthony Gaudry a été reconnu coupable d'avoir volontairement fait tomber sa fille Yumi, 22 mois, soit du meurtre d'une mineure de moins de 15 ans. depuis le Pont de pierre à Bordeaux le 21 novembre 2014. La cour et les jurés ont néanmoins reconnu un trouble psychologique. L'accusé n'a eu aucune réaction à l'énoncé du verdict.
Les larmes de l'accusé
Plus tôt dans la journée, le père avait exprimé ses regrets, adressant ses excuses exclusivement à sa fille décédée.
"J'ai honte, je n'ai pas assuré. Je n'ai pas voulu ce qu'il s'est passé". C'est en larmes, pour la première fois depuis l'ouverture de son procès, qu'Anthony Gaudry, père de la petite Yumi, décédé en novembre 2014 s'est exprimé ce vendredi à la barre.
"C'est l'accident le plus con du monde. C'est à Yumi que je veux demander pardon", a ajouté l'accusé, qui n'a pas eu un mot pour la mère de Yumi ni pour la famille de cette dernière.L'accident le plus con du monde
Vingt ans requis
Plus tôt dans la journée, après les plaidoiries de la partie civile et les réquisitions de l'avocat général qui a requis vingt ans de réclusion, les avocats de la défense avaient appelé les jurés à "ne pas faire le procès d'un monstre" ni "celui de la haine", mais celui "d'un homme parmi les hommes".
Séjour à Disneyland
Me Julien Plouton avait regretté que dès les premiers instants, les médias et la conférence de presse de la procureure "affichaient la conviction absolue que ce dernier était coupable".Me Alexandre Novion, également avocat de la défense a lui assuré que son client ne voulait pas tuer sa fille et se projetait dans un futur avec elle. Il lui avait "acheté un lit à barreau" et prévoyait un séjour "à Disneyland" et une sortie "au marché de Noël".
Le résumé de Jean-François Gea, Jean-Pierre Stahl, Ludovic Cagnato et Boris Chague