Football : Bordeaux sombre devant Strasbourg, une "soirée totalement sans" pour Gourvennec

Bordeaux, d'une pauvreté inquiétante sans son étoile Malcom, a sombré dans les grandes largeurs devant Strasbourg, promu pétillant sur la lancée de son exploit contre Paris (0-3), vendredi soir, en ouverture de la 17e journée de L1.

Ce devait être le match de Noël, il s'est transformé en enfer pour les hommes de Gourvennec. Sur un rythme de relégable depuis le début de l'automne, on ne voit pas à deux journées de la fin ce qui pourrait inverser leur dangereuse spirale.

On peut même se demander si le succès obtenu il y a dix jours sur Saint-Étienne (3-0) n'était pas un accident de parcours dans leur lente agonie.

Les prochaines heures, les prochains jours pourraient être chauds du côté du Haillan d'autant que le divorce est bel et bien consommé avec les Ultramarines, leurs fidèles supporteurs qui les ont lâchés à 2-0 pour les Alsaciens, en scandant des "On veut une équipe", des "Gourvennec démission" avant de déserter à la pause le bas de leur virage sud.  




Méconnaissables, sans ressort ni imagination, ils ont été dépassés dans tous les secteurs par un Racing où tout baigne depuis une semaine. Les héros de la Meinau n'étaient pas fatigués ou alors cela ne s'est pas vu tant leur emprise était prégnante sur une partie durant laquelle tout leur a souri.

Avec désormais 21 points dans la besace, ils ont fait la moitié du chemin pour se maintenir qu'ils devraient atteindre sans souci avec des individualités telles que Da Costa, Aholou et surtout Terrier, auteur d'un troisième but exceptionnel. 

Qui dit match de Noël, dit cadeaux et Bordeaux en a offert quelques uns, notamment Otavio. On jouait même pas depuis deux minutes que sur un contrôle raté du Brésilien, Terrier récupérait et servait Bahoken qui, après avoir éliminé Jovanovic d'un grand pont, s'en allait tromper Costil d'une frappe croisée (0-1).

Pas de quoi rassurer des hôtes orphelins de Malcom, fragiles au coup d'envoi, fébriles par la suite, notamment Otavio qui perdait totalement pied entre agressivité mal contrôlée, mauvais choix, symbole du Bordeaux du jour. Pas loin de récolter un deuxième carton jaune, sa sortie avant la pause était vécue comme un soulagement.

Sauf que son remplaçant Sankharé se signalait d'entrée par un mauvais geste donnant un coup-franc idéal à tirer pour un gaucher. Le préposé Lienard se chargeait de la sentence et nettoyait la lucarne de Costil (38).

On attendait une révolte girondine, elle aurait pu prendre corps juste après mais Mendy manqua sa reprise seul face au but sur un service de De Préville.

Après la pause, sans soutien populaire, les Girondins ont bien tenté de revenir mais le désordre régnait dans leur animation, tout le contraire de Strasbourg qui manquait par deux fois d'alourdir la note par Terrier (49) puis  Bahoken (52).

C'est finalement l'international espoir en feu qui allait mettre tout le monde d'accord au prix d'un rush de 70 mètres où sa vitesse élimina toute l'arrière garde locale et son sang-froid se joua de Costil impuissant (0-3, 64).

 
 
Gourvennec : "Une soirée totalement sans"
Voilà la réaction de Jocelyn Gourvennec après la défaite de son équipe :  "c'est un moment très difficile. On s'est fait transpercer très tôt. Strasbourg a tout de suite pris confiance. On a été fébriles et quand vous avez une équipe qui est très en confiance et une équipe qui est sur le reculoir et fragile, cela crée des différences. C'était une soirée totalement sans, comme ça arrive parfois. Autant sur les récents matches à l'extérieur, on ne faisait pas ce qu'il fallait pour prendre des points, autant sur nos prestations à domicile, on a toujours répondu présent. A part contre Paris qui était très au-dessus, on n'a pas raté de match en 2017, ce soir, c'est le premier et on le rate au mauvais moment. On est passé à côté de notre sujet et quand c'est comme ça, il faut rester digne, travailler, faire preuve d'abnégation et de courage, il n'y a que ça qui compte. Je comprends la colère (des supporteurs). Cela ne nous a pas aidés, il faut l'accepter. Je suis très pragmatique, je mets toute mon énergie sur les choses que je peux maitriser. Après, les commentaires et les insinuations, ils existent, cela fait partie du métier, ça ne m'impacte pas".

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