Après le refus du plan de reprise de son usine de Blanquefort, Ford pourrait ne plus "être retenu" dans les marchés publics car il ne "joue pas le jeu" annonçait Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement ce jeudi matin.
"Je crois savoir que Ford soumissionne à des marchés publics, puisqu'il y a des voitures de la police nationale de marque Ford", a mis en avant Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement sur France 2 ce jeudi.?️ @BGriveaux "Si #Ford ne joue pas le jeu, on a aussi les moyens de faire un peu de patriotisme économique" #Blanquefort #Les4V @telematin pic.twitter.com/m5nnb8s40F
— Caroline Roux (@Caroline_Roux) 20 décembre 2018
"Si une entreprise ne joue pas le jeu, plante des sites, ne respecte pas des salariés et ne respecte pas le travail qui a été fait en partenariat avec l'Etat, on a aussi les moyens de faire en sorte que (c)es entreprises ne puissent pas être retenues, tout en respectant le code des marchés publics", a-t-il poursuivi.
Le porte-parole du gouvernement appelle à trouver une solution, "qu'elle soit temporaire ou pas" afin de permettre le maintien de l'activité sur le site de Blanquefort.
Le gouvernement soutient les salariés
Ford a rejeté la semaine dernière une offre de reprise, soutenue par le gouvernement, du site de Blanquefort par le groupe franco-belge Punch Powerglide. Cette décision a été largement critiquée par le gouvernement. Le président Emmanuel Macron l'avait qualifié d'"hostile et inacceptable".Hier, le ministre de l'économie Bruno le Maire envisageait l'option d'un rachat par l'Etat, se disant ouvert "aux solutions les plus originales" pour sauver ce site.
850 salariés de l'usine de Blanquefort sont concernés. Le groupe américain a estimé qu'un plan social était préférable à un projet de reprise qu'il juge fragile depuis le départ.