Les salariés s'y attendaient même s'ils bataillent bien sûr toujours contre. Ce vendredi, Ford ne laisse pas d'espoir d'un retour en arrière sur sa décision de fermeture du site, à l'occasion d'un comité de suivi en préfecture de la Gironde. 

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"Aucune opportunité de production Ford" au-delà de 2019 pour son site de Blanquefort. D'une phrase, le résumé de la position de Ford alors qu'un millier de personnes a défilé dans la rue contre cette fermeture annoncée.  
Comme auparavant, le groupe américain a fait connaître sa position par communiqué. 
Le groupe souligne son engagement à "rechercher un repreneur potentiel intéressé par le site".

Dans ce communiqué publié en marge d'une réunion de suivi à Bordeaux  qui réunissait les représentants de l'Etat, direction du constructeur américain, les syndicats et les élus locaux, Ford-France indique que les projections actuelles de volumes production sont "saines jusqu'au cours de 2019" pour l'usine de Blanquefort, aux 910 salariés.

Cela devrait permettre la poursuite de l'activité et des emplois associés jusqu'alors, "bien que cela dépende de la demande du marché", ajoute le communiqué.
Ford France confirme avoir déjà lancé le processus de création "d'une équipe dédiée à l'identification d'un potentiel repreneur" du site de Blanquefort, Ford Aquitaine Industries (FAI), qui comprendra le directeur du site, et informera le comité d'entreprise le 15 mars de l'agenda des mois qui viennent/ 

Par son communiqué, Ford confirme qu'il envisage pour Blanquefort l'hypothèse d'un repreneur "intéressé et engagé à proposer une solution viable et pérenne pour FAI"
Dimanche dernier, le président de la CCI de Bordeaux, Patrick Seguin, avait annoncé avoir une piste de repreneur. Philippe Poutou, salarié et syndicaliste du site, n'y croit pas du tout. 

Ce refus de la "fatalité d'un retrait" de Ford a mobilisé un millier de manifestants, salariés Ford, élus locaux, habitants de Blanquefort mêlés, à travers le centre de Bordeaux. 

En réaction à la manifestation et a la décision de Ford, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde Didier Lallement se montre rassurant. Il rappelle l'industriel n'a donné aucune indication en termes de droit du travail ou sur une éventuelle procédure sociale, ajoutant : 

Nous ne sommes pas dans une situation de cette nature. Par contre, nous n'avons pas d'indications suffisamment précises sur le plan de décharge sur les deux prochaines années et ça il nous le faut absolument. 

Regardez l'interview du préfet Didier Lallement et de Jean-Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d'entreprises ci-dessous : 

Didier Lallement Préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde et Jean-Pierre Floris Délégué interministériel aux restructurations d'entreprises réagissent à l'annonce que Ford ne veut toujours pas garder Blanquefort. ©F3 Aquitaine



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