Lors du dernier Conseil social et économique de l'entreprise Magna à Blanquefort, les syndicats ont quitté la table de discussion. Aucune réponse ne leur a été donnée lorsqu'ils ont évoqué l'avenir industriel du site.
Comment ne pas douter de l'avenir de Magna ? Les volumes de production sont passés de 500 000 à 300 000, les pénuries de composants électroniques à cause du Covid s'enchaînent, le secteur de l'automobile est en crise...
Avenir en péril
Le site de Blanquefort est plus menacé que jamais. Lors du dernier Conseil social et économique (CSE), les organisations syndicales (CFE, CGC, CFDT et l’intersyndicale CGT, FO et CFTC) n'ont pas réussi à avoir la réponse à leur question : "Qu’avez-vous à annoncer concernant l’avenir industriel du site de Bordeaux ?" Un silence inadmissible pour les élus syndicaux, qui ont quitté la pièce. Alors les 800 salariés de Magna ont peur de devoir subir une nouvelle déconvenue.
De Ford à Getrag, de Getrag à Magna
Déjà en septembre 2019, 400 licenciements avaient suivi la fermeture de la maison-mère. Puis la co-entreprise créée avec l'allemand Getrag a récupéré le site pour des boîtes manuelles destinées aux petits véhicules. Mais il y a un an, nouveau rebondissement : le groupe Getrag Ford Transmissions annonce sa dissolution. Le site, déjà détenu à 50% par l'autrichien Magna Powertrain, est totalement racheté par ce dernier.
Quel Plan de Sauvegarde pour l'Emploi ?
Aujourd'hui, au vu des questions laissées en suspens par la direction et la conjoncture économique, les syndicats craignent un nouvel abandon, voire même un "Ford Bis", d'autant que le Plan de Sauvegarde pour l'Emploi n'a pas pu être abordé lors du CSE. L'avenir semble bien gris pour Magna et ses employés, qui espèrent pouvoir cette fois échapper à une vague de licenciements plus sévère que la précédente.