Le secrétaire général adjoint du MoDem, Fabien Robert, est sur tous les fronts : défendre les intérêts des viticulteurs inquiets de l'élection de Trump, ceux de son parti toujours dans la majorité et de Bordeaux où il entend prendre sa part dans la bataille de 2026. L'ancien adjoint d'Alain Juppé, aujourd'hui conseiller municipal d'opposition, est l'invité de Dimanche en Politique.
Fabien Robert s'en amuse presque. S'il s'était écouté il aurait lui-même découpé les affiches déposées par l'équipe de Pierre Hurmic sur les grilles de la mairie pour fustiger le manque à gagner du budget 2025 en raison des coupes de l’État. Il n’en a pas eu besoin, car vendredi 8 novembre, le préfet aurait ordonné au maire de Bordeaux de les enlever. "La façade de la mairie n’a pas vocation à servir de propagande au Nouveau Front Populaire", tranche Fabien Robert, qui l’avait déjà dit à Pierre Hurmic, mardi 5 novembre, lors d’une séance du conseil municipal houleuse.
Bordeaux 2026
L’élu bordelais comme les autres têtes d’affiche de l’opposition locale, Thomas Cazenave et Nicolas Florian, a déjà les yeux tournés vers les élections municipales de 2026. "Je ne vous dirai pas ici si je suis candidat. On parle plutôt d’union, avant le premier tour et d'un projet. Nous nous parlons dans de bien meilleures conditions qu’avant", indique Fabien Robert. À la fin du mois, ils lanceront un mouvement via un logo "nous aimons Bordeaux".
Un œil à Bordeaux et à la région, où il est aussi élu et l’autre sur les affaires du pays. Le secrétaire général du MoDem se félicite ainsi de la nomination de sa compagne de route, la landaise Geneviève Darrieussecq. Et au-delà de la présence du Modem au gouvernement. "Je soutiens Michel Barnier et plus largement, nous pensons qu’il est préférable d’être dans la majorité. Nous sommes fidèles à Emmanuel Macron. Nous avons aussi des principes et des valeurs sur lesquels nous ne voulons pas transiger", assure Fabien Robert.
Dans un paysage politique en mutation, Fabien Robert n'insulte surtout pas l'avenir, celui de son parti et de son président, maire de Pau, pour l'élection présidentielle de 2027. "Tout ce que je peux dire c'est que François Bayrou n'a renoncé à rien", glisse-t-il, énigmatique.