Les Bordelais se réveillent ce dimanche matin d'un mauvais rêve. Celui d'une manifestation qui après avoir rassemblé près de 4500 personnes se mute en guérilla urbaine. Les rues, boutiques saccagées, portent les stigmates de cette nuit de violence. Entre fascination et écoeurement.
Ce dimanche matin, les services techniques et de voirie, continuaient de nettoyer et effacer les traces de violences de la veille dans le centre-ville. Essentiellement sur la place Pey-Berland, le cours victor hugo, Alsace et Lorraine et la rue Sainte Catherine.
Un travail qu'ils avaient déjà commencé, samedi soir après que les casseurs ont déserté les rues. Si bien que la propreté donnait une impression d'ordre restauré. Comme s'il ne s'était rien passé. Mais les vidéos continuent de tourner sur les réseaux sociaux, comme une banalisation de cette violence.
#bordeaux l’heure est au nettoyage rue Ravez derrière le palais des sports pic.twitter.com/kcjZU4V5zt
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) December 9, 2018
Le cours Victor Hugo était débarrassé de ses barricades enflammées, où on a pourtant vu un véhicule blindé. Ici, la chaussée a fondue par endroit et la circulation était rétablie malgré des feux oranges clignotants. La circulation des tram était perturbée voir interrompue ce dimanche car des portions de rails avaient été endommagées.
Le tramway circulait normalement en début d'après-midi.
Restent les sites saccagés : un bureau de poste, deux agences bancaires, et certains distributeurs bancaires mis hors service...
Comme l'Apple Store, dont les portes ont été brisées et le magasin vidé de son contenu numérique, téléphones et ordinateurs en exposition... Ce dimanche matin, tout était nettoyé mais toujours aussi vide.
En tous cas, les forces de l'ordre restent mobilisées du côté de la mairie de Bordeaux...
Pourtant, les rues , ce dimanche, ont repris leur aspect habituel d'un dimanche de shopping à l'approche de Noël... en espérant que cette nuit de rage soit la seule.