Le rapport du GIEC alerte une nouvelle fois sur la hausse du niveau des mers, qui pourrait par endroits atteindre plus 80 centimètres d'ici 2 100. En Gironde les communes du Bec d'Ambès sont en première ligne face à ce risque et prennent déjà des mesures.
A Saint-Louis de Montferrand, commune de 2 000 habitants située au nord de Bordeaux sur la rive droite de la Garonne la montée des eaux est déjà une réalité. En 1999, 2009 et 2010, les tempêtes se sont succédées, dévastant le village. En 2010, lors du passage de Xynthia, une soixantaine de maisons avaient été inondées.
"Zone d'extrême danger"
Depuis, les parcelles en bord de fleuve ont été classées "en zone d'extrême danger". Une quinzaine de maisons dites à risques ont été détruites, remplacées par des aires de jeux et de pique-nique.En février 2014, nouvelle crue d'ampleur, nouvelles inondations, et nouvelles mesures. "On a lancé un plan d'action pour la presqu'île d'Ambès. Soit 20 millions d'euros qui vont arriver et nous permettre de consolider les digues des trois communes les plus impactées : Saint-Louis de Montferrand, Ambès et Saint-Vincent de Paul", explique Josianne Zambon, maire de Saint-Louis de Montferrand et présidente du syndicat contre les inondations sur la presqu'île d'Ambes.
Ce plan d'action prévoit également une évaluation des conséquences d'une montée des eaux, ainsi que des projections jusqu'à 2 100.
Des débordements à craindre
"Si on a un mètre d'eau en plus à l'entrée de la Gironde, cela va se propager avec la marée, et des débordements vont se produire. Ils vont atténuer l'amplitude à l'entrée de l'estuaire, note Didier Felts, responsable du groupe hauts risques environnement" au Cerema (le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement ).A Saint-Louis de Montferrand, la mairie autorise les propriétaires à surélever leurs habitations d'un étage. En revanche, la création de lotissements est interdite.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine