En plein hiver et alors que le froid est de retour, les élèves de l’école du centre de Bruges sont priés de s'habiller chaudement avant de venir en classe. Depuis lundi 23 janvier, le chauffage est défaillant dans l’ensemble du groupe scolaire.
Trois degrés à l’extérieur et pas plus de seize à l’intérieur le matin. L'accueil des élèves est glacial en ce moment dans les écoles du centre de Bruges.
Depuis lundi 23 janvier, c’est tout le groupe scolaire qui est impacté. Les élèves de primaires, scolarisés à Olympe de Gouges ont découvert une classe à 12 degrés à leur retour de weekend, obligeant un grand nombre d'entre eux à garder leurs manteaux en classe. À Pablo Picasso, les petits de maternelle vivent la même situation : il fait froid dans les locaux. Les enfants sont priés de s’habiller chaudement et de garder les manteaux.
Un chauffage défaillant depuis le 12 décembre
"Tous les ans, nous avons ce type de problème, confie une maman d'une petite fille de grande section, mais là, c'est pire cette année."
Selon elle, deux classes de maternelle sont sans chauffage depuis le 12 décembre. "On a laissé passer les vacances scolaires et là, on en est toujours au même point". Il y a bien de petits radiateurs d'appoint, mais "vous imaginez qu'il faut du temps avant qu'ils ne chauffent une pièce et cela reste insuffisant.", dit-elle.
Difficile dans ces conditions de réchauffer les lieux. Pour cette maman, la situation est aujourd'hui intenable et très inconfortable.
Il doit faire 10 degrés dans les toilettes, les sièges sont gelés !
La mère d'une élève de l'école Pablo Picasso à Brugesà rédaction web France 3 Aquitaine
La jeune femme déplore une situation ubuesque en pleine crise énergétique. "On est dans une période de sobriété énergétique, on doit baisser les températures et là, on a des écoles qui fonctionnent avec des convecteurs à pleine puissance, c'est tout de même contradictoire !".
Des sondes défaillantes
La mère de famille ne jette pas la pierre à la mairie, qui est informée de la situation. Ce que confirme Brigitte Terraza, la maire de Bruges, qui explique faire face à deux problèmes distincts. "Nous avons refait le système de chauffage avec une nouvelle chaufferie, qui doit alimenter plusieurs bâtiments, dont l'école primaire et la nouvelle médiathèque située dans le château. Une des sondes de cette nouvelle chaudière est très sensible, et lorsqu'elle s'encrasse, elle fait tomber le chauffage.
Nous subissons les conséquences de cette augmentation du nombre de bâtiments qui dépendent de cette chaufferie. Il y a un équilibre à trouver", reconnaît l'élue.
Les problèmes de chauffage constatés dans les deux classes de maternelle concernent une extension de l'école Pablo Picasso. "La sonde de contrôle, qui permet d'alerter le technicien, est défaillante, poursuit Brigitte Terraza. Selon l'élue, la pièce manquante a été commandée, mais connaît des difficultés d'approvisionnement.
Nous avons mis en prévus des convecteurs supplémentaires. Et nous avons également proposé aux enseignants de se déplacer vers d'autres salles à notre disposition si les conditions devenaient vraiment insupportables.
Brigitte Terraza, maire de Brugesà rédaction web France 3 Aquitaine
Désormais, un technicien s'assurera chaque dimanche soir du bon état de la chaudière, pour pallier aux éventuelles pannes et éviter que les enfants ne reprennent le lundi matin dans des locaux glacés.
Ce mardi soir, les parents d'élèves ont reçu un mail les informant que la situation était en cours de retour à la normale. Ils espèrent désormais que les élèves termineront leur semaine sans à avoir, une nouvelle fois, à enfiler leur manteau en classe.