Gironde : le gérant d'une salle de sport de Bruges toujours fermée est en grève de la faim depuis 15 jours

Depuis quinze jours, Jean-Michel Rey n'a rien avalé. Le professeur d'arts martiaux dans un dojo de Bruges a entamé une grève de la faim pour demander de l'aide et alerter sur la situation critique de son club en pleine crise sanitaire. Il a déjà perdu douze kilos. 

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En 15 jours, Jean-Michel Rey a déjà perdu douze kilos.

Créateur du Dojo114, un local qui regroupe trois associations à Bruges, le professeur d'arts martiaux se bat pour la survie de son club, "qui n'a jamais demandé de subventions", mais est aujourd'hui menacé par la crise sanitaire. 

Ici, les cotisations étaient à la mesure des moyens des adhérents. Dans une famille, le premier paie plein normalement, le deuxième, c'est moitié-prix, et le troisième, c'est cadeau. On ne gagne pas un sous.

Jean-Michel Rey, professeur d'arts martiaux

Alors que les salles de sports sont fermées depuis de très longs mois, il n'a reçu aucune aide de l'Etat. Il manque aujourd'hui 7 000 euros dans les caisses du dojo. 

"J'irais jusqu'au bout" 

Pour se faire entendre, Jean-Michel Rey a donc choisi de ne plus s'alimenter.

La grève de la faim, "c'est la seule arme qui me reste, alors tant pis. Il faut prendre ses responsabilités. Je suis le premier du groupe, je dois montrer l'exemple, donc j'irais jusqu'au bout", souligne-t-il, déjà très affaibli. 

Le professeur d'arts martiaux ne réclame pas la réouverture des salles de sports, mais une aide financière pour surmonter ce cap. 

→ regardez le reportage de Gilles Coulon et Pascal Lescuyer : 

Son dojo a ouvert ses portes en 2014, et compte aujourd'hui 250 adhérents, de 4 à 83 ans, qui attendent tous avec impatience de pouvoir remonter sur les tatamis. 

"Il faut prendre des précautions, mais empêcher tout un tas de gens de pratiquer leur sport, ce n'est pas la meilleure solution pour rester en bonne santé", estime Bernard Deleage, l'un des membres du club. 

"Ca me manque, cela fait des mois que c'est fermé", déplore une autre pratiquante, Jeannine Gautier. "Cela change la vie de savoir se défendre". 

Désespéré, Jean-Michel attend désormais le soutien des élus des Bruges : "parfois, j'ai été vindicatif, et je m'en excuse. J'aimerais renouer les liens avec les élus, et qu'il y ait un dialogue, une visite, une poignée de main... un coup de coude !". 

Carte : le Dojo114 a ouvert ses portes en 2014 à Bruges : 

 

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