Gironde: le projet des salariés de Bègles pour sauver leur papeterie

Un collectif de salariés a présenté ce mardi matin son projet de reprise, centré autour de l’économie circulaire, pour sauver la papeterie, qui est à l’arrêt, et qui pourrait fermer ses portes le 31 mars faute de repreneur.

Les salariés parviendront-ils à sauver leur entreprise presque centenaire? 92 emplois sont en jeu dans cette usine des bords de Garonne.

Symbole d’un passé industriel révolu, qui a connu plusieurs vies, de la fabrication de pâte à papier à partir du bois de la forêt des Landes au papier recyclé pour les plaques de plâtre, son propriétaire, le groupe belge Etex, avait annoncé son désengagement en février dernier, pour contrer un déficit annuel qui avoisine 2 millions d’euros par an depuis 2008.

Relocaliser "80.000 à 100.000 tonnes de vieux papiers carton

Ce mardi matin, les salariés ont précisé leur intention. Ils veulent reprendre leur usine et viennent de créer une association, Avenir papeterie de Bègles. Leur projet, qui a pour nom Origami, a été déposé auprès du groupe Etex à qui ils ont demandé trois mois pour travailler leur dossier. Un dossier qui permettrait selon eux, de sauver tous les emplois et même à en creer une petite dizaine. Il s'agit d'un projet industriel autour de l'économie circulaire en phase avec la transition énergétique, en relocalisant "80.000 à 100.000 tonnes de vieux papiers carton qui partent actuellement à l'étranger". 

Claude Duthil, est le président de l'association et il en est certain : "la papeterie sera capable de recycler, de valoriser les déchets qu'elle aura extrait, des vieux papiers pour faire une matière noble et on peut le faire rapidement avec l'outil que l'on a et qui a bientôt 100 ans ". Mais pour le moment, le contremaître n 'a reçu aucune nouvelle du propriétaire belge et il lui faut encore étoffer ses propositions.     

Un autre repreneur possible

Les salariés ont présenté leur projet aux élus de la Métropole. Ces derniers leur avait exprimé leur soutien lors de la dernière séance plénière. Des salariés qui pourraient être en concurrence avec un autre projet industriel. Celui d’un groupe dont le nom est encore confidentiel et qui serait prêt à reprendre une majorité des emplois pour concevoir du papier hygiénique. 

Reste que le temps est compté pour les 92 employés dont la moyenne d'âge tourne autour de 48 ans. Le groupe belge Etex, cessera toute activité à compter du 31 mars.

 

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