Un cluster s'est déclaré au centre pénitentiaire de Gradignan, en Gironde. Après une première matinée de dépistage ce jeudi 2 septembre, huit nouveaux détenus ont été testés positifs au Covid-19, selon une source syndicale, ce qui porte le total des contaminations à 18 (dont trois surveillants).
Un cluster de contamination au coronavirus a été identifié au centre pénitentiaire de Gradignan, près de Bordeaux. D'après Hubert Gratraud, secrétaire local FO, trois détenus du quartier des nouveaux arrivants ont été testés positifs, ainsi que quatre détenus du quartier de détention.
Du côté des surveillants, trois agents qui travaillent au quartier des femmes sont également contaminés, dont l'une est hospitalisée sous assistance d'oxygène à la clinique mutualiste. Ce qui porte à dix le nombre total de contaminations, détenus et personnels confondus, au 1er septembre.
"Le quartier des nouveaux arrivants a été déclaré comme cluster par l'ARS ce mardi soir, et ce matin, le cluster a été généralisé à la maison d'arrêt", indique le service communication de la direction interregionale des services pénitentiaires de Bordeaux, qui confirme le nombre de contaminations détectées "à date".
L'ARS va mener une campagne de dépistage auprès des détenus à partir de ce jeudi à raison de 180 à 200 tests par jour. Il faudra donc plusieurs jours pour tester l'ensemble des détenus. Ensuite, à partir de lundi 6 septembre, ce sera au tour des surveillants d'être testés.
8 cas supplémentaires dépistés
Mise à jour jeudi 2 septembre : à la suite de la première matinée de tests, 8 nouveaux cas positifs ont été détectés parmi les détenus, selon nos informations, ce qui porte le total à 15.
Ce jeudi, 120 détenus ont été testés, et vingt autres ont refusé de l'être, selon un représentant du syndicat Ufap-Unsa dans l'établissement. Ces derniers seront donc considérés comme positifs, et leur parloir supprimé pendant 17 jours, nous indique-t-il.
La campagne de dépistage doit se poursuivre vendredi, puis lundi pour les surveillants.
Carte : le centre pénitentiaire de Gradignan, à proximité de Bordeaux.
Des tests pour les familles et avocats ?
En attendant la fin de la campagne de dépistage, la venue d'intervenants extérieurs est annulée, tout comme les activités.
En revanche, les avocats et les familles peuvent toujours accéder aux détenus dans des salles équipées de protections en plexiglas.
"Le problème, c'est que les avocats et les familles ne sont pas testés" déplore Hubert Gratraud, représentant FO, qui demande la mise en place de tests antigéniques rapides pour les visiteurs.
En ce qui concerne les surveillants, ils ne sont pas soumis à l'obligation du pass sanitaire, sauf dans les unités de soins.
Autre revendication syndicale : "nous demandons l'interruption de l'arrivée de nouveaux détenus, le temps d'avoir terminé la campagne de tests", explique Hubert Gratraud.
D'après le service communication de la direction interregionale des services pénitentiaires de Bordeaux, les transfèrements administratifs de prisonniers, c'est à dire entre différents centres, sont interrompus, "sauf exception".
L'an dernier à la même période, un cluster était déjà survenu dans la même prison. D'après Hubert Gratraud, d'autres clusters se sont probablement déclarés au sein de la prison depuis un an, mais ils n'ont pas tous été identifiés.