Présents devant l'établissement pénitentiaire de Gradignan en Gironde dès 6 heures, les gardiens en grève ont été évacué par les CRS sans résistance. Les forces de l'ordre contrôlent l'accès du centre. A l'intérieur, les officiers sont réquisitionnés pour faire fonctionner l'établissement.
Les surveillants du centre pénitentiaire, une centaine, ont été évacués en douceur par les CRS, avec quelques gaz lacrymogènes pour aider à la dispersion. Le but était bien de débloquer l'accès de la maison d'arrêt, mais les gardiens restent sur place.Les gardiens discutent avec leurs homologues fonctionnaires CRS qui viennent de les évacuer...
Sur place, les gardiens évoquent toujours le manque de moyens humains et financiers. Et l'incompréhension et le manque de dialogue avec la Chancellerie. Le représentant Force Ouvrière, Hubert Gratraud, explique :
On reste devant le centre pénitentiaire en attente des résultats de Paris, les organisations syndicales y sont reçues tout l'après-midi.
Les trois principaux syndicats demandent des revalorisations : soit indemnitaires (pour l'Ufap), avec une revalorisation des primes de nuit ou de pénibilité, soit statutaires (pour FO et la CGT), avec le passage pour les agents de la pénitentiaire de la catégorie C à la catégorie B.
A l'intérieur, la vie continue
Continuité du service public, l'encadrement a pris le relai dans le centre. Des officiers de la direction interrégionale qui assurent le travail. Pas de visite de famille, juste des entrées et sorties de prisonniers ou prévenus.Les forces de l'ordre ont ouvert la voie pour laisser passer la gamelle, le repas.