Plusieurs organisations syndicales des Cheminots de Bordeaux et Toulouse ont déposé un préavis de grève du 17 au 20 décembre. De quoi perturber les départs des voyageurs pendant les Fêtes de fin d'année...
Les revendications portent sur les emplois et les salaires. "Ces revendications sont connues depuis plusieurs mois par la direction", selon un communiqué des organisations syndicales CGT, FO, Sud Rail et Unsa Ferroviaire. "Pour les Cheminots il est hors de question de débuter une nouvelle année sans réponse"
"Plus de travail avec la Covid"
"C'est le ras-le-bol général parmi les Cheminots. Zéro reconnaissance et les salaires ont gelés depuis 8 ans et on s'attend à une neuvième année", déplore Jessica Lenie de la CGT Bordeaux. Selon cette élue syndicale, il n'y a pas de prise en compte de la période Covid qui a rajouté du travail aux agents." Les arrêts maladie ont augmenté, il y a des problèmes pour prendre ses congés, et le recours à l'intérim est de plus en plus important", énumère Jessica Lenie.
"L'ambiance est compliquée au travail", témoigne Jessica Lenie. Il y aurait "20 emplois non couverts" donc 20 embauches nécessaires à Bordeaux et Toulouse sur des postes d'accueil des voyageurs en gare aux embarquements, la vente de billets aux guichets, et de contrôleurs sachant que "la direction a annoncé une augmentation de 3 % des contrôles des pass sanitaires", s'inquiète la syndicaliste.
Selon les syndicats, "la direction est muette pour l'instant". Sollicitée par France 3 Aquitaine lundi 13 décembre à la mi-journée, "la direction ne s'exprime pas pour l'instant."
Les organisations syndicales espèrent rencontrer leur direction avant jeudi pour obtenir gain de cause et lever le préavis.
Le communiqué insiste sur "la non prise en compte de la crise sanitaire" et de ses répercussions sur les travail des cheminots.
"Outre la crise sanitaire durant laquelle ils et elles ont assuré le service public, malgré la dégradation de leurs conditions de travail tant au plan sanitaire que les gestion es usagers. Vigilance du port du masque dans les gares et les trains, affluences records dues à un trafic qui n'est pas revenu à son niveau nominal, gestion des usagers difficile et souvent conflictuelle eu égard à l'obligation du pass sanitaire sur les trains grandes lignes : ce sont des situations de travail hors norme qui sont assurées sans broncher".
A partir du 17 décembre 4 heures, sans réponse positive à l'ouverture de négociations porteuses de propositions sérieuses notamment sur la reconnaissance des conditions de travail et sur l'emploi, les agents des gares et les contrôleurs des TGV des régions Bordeaux et Toulouse seront en grève, conclut le communiqué.