Ils parcourent 150 km en échasses contre le harcèlement scolaire et la grossophobie

Deux jeunes Landais ont décidé de prendre de la hauteur pour alerter des conséquences de ces deux fléaux dont ils ont eux-mêmes souffert. Ainsi, ils vont parcourir sur des échasses la route de leur village de Bias, près de Mimizan dans les Landes, jusqu'à Bordeaux.

Pour Rémi Lassere et Nicolas Gonçalves, marcher à 1,10 mètre de haut ne pose aucun problème. Ils ont même l'air très à l'aise sur leurs "tchanques" de bois bleu. Et ils ne passent pas inaperçus sur les routes. Un périple sportif et solidaire entamé ce lundi 23 octobre au matin, pour une arrivée prévue dès demain à Bordeaux.

Des échasses spéciales marche

À 28 ans et 19 ans, les deux Landais ont décidé de parcourir plus de 130 km en échasses. S'ils font partie du même groupe folklorique, ils n'ont pas l'habitude de telles distances. C'est pourquoi, leurs échasses ont été façonnées pour l'occasion. 

Il n'y a pas de vis, de boulons contrairement à des échasses classiques.

Nicolas Gonçalves, échassier

à France 3 Aquitaine

Ils sont partis ce lundi 23 octobre de Bias dans les Landes. Ils comptent rejoindre Bordeaux en près de 26 heures de marche sur deux jours sans dormir.

VIDÉO. Regardez le reportage de Noa Thomas et Thierry Gardet.

durée de la vidéo : 00h01mn40s
Rémy et Nicolas se sont lancés le défi de parcourir plus de 120km en échasses, de Bias à Bordeaux en deux jours sans dormir. Leur objectif: récolter des fonds pour deux associations qui militent contre le harcèlement scolaire et la grossophobie . Le reportage de Noa Thomas et Thierry Gardet. ©France télévisions

"Je me levais avec la boule au ventre"

Le défi est sportif et régional, mais le duo est également animé d'une détermination plus personnelle. L'objectif est de récolter des fonds pour deux associations qui militent contre le harcèlement scolaire et la grossophobie. Un sujet qui leur tient particulièrement à cœur. Et pour cause, ils ont tous deux vécu des périodes très difficiles durant lesquelles ils ont dû faire face à ce harcèlement pernicieux.

Rémi confie avoir "vécu les deux" sous forme de "beaucoup de moqueries, beaucoup de mots assez blessants". Pour Nicolas, il a même été nécessaire de quitter l'école parce qu'il se levait le matin, "la boule au ventre". 

Je ne pouvais même plus vivre en étant moi-même.

Nicolas Gonçalves, échassier

à France 3 Aquitaine

Une "revanche" pour les deux tchanquayres

Étonnamment, les deux hommes ont trouvé leur salut grâce à leur passion pour la marche sur échasses. L'un a perdu du poids après une opération, l'autre a pratiqué le sport qu'il ne faisait plus grâce à ces prolongements de bois fabriqués par son papa menuisier.

Et comme si plus rien ne les arrêtait une fois juchés sur leurs jambes de bois, ils ont commencé à se montrer à nouveau, se sentant sans doute plus combatifs avec 1,10 mètre de haut.

Aujourd'hui, leur défi sportif et amical leur permet de tirer un trait sur ces moments de leur passé sans pour autant les oublier. Ils souhaitent que d'autres ne connaissent pas les mêmes affres. Ils ont créé une cagnotte en ligne au profit de deux associations qui œuvrent contre le harcèlement scolaire et la grossophobie.

Pour la maman de Nicolas, qui sécurise le parcours des deux sportifs au volant de sa voiture, c'est une fierté de les accompagner dans ce périple.

C''est une véritable revanche, une victoire même !

Maman de Nicolas Gonçalves

à France 3 Aquitaine

Les deux jeunes hommes sont attendus mardi 24 octobre à Bordeaux, au miroir d'eau, à la mi-journée. Ils seront accueillis par d'autres associations d'échassiers de la région.

Les Outsiders, l'association basée à Toulouse, milite contre le harcèlement en milieu scolaire

Les Chrysalides, contre la grossophobie.

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