Au terme d'une semaine de procès, Aurélie Coulon, jugée pour le meurtre de sa fille en mars 2015 à Barsac, a été déclarée irresponsable pénalement par la Cour d'Assises de Gironde.
Les jurés ont finalement suivi le réquisitoire prononcé par l'avocat général la veille en reconnaissant, ce vendredi 14 juin, l'irresponsabilité pénale d'Aurélie Coulon, pour cause de troubles psychiques ayant aboli son discernement au moment des faits.
Elle comparaissait pour un infanticide commis quatre ans plus tôt.
Dans le meurtre de Manon 9 ans par sa mère à #Barsac. La cour d’assises de la Gironde déclare Aurélie Coulon irresponsable pénalement pour cause de de troubles psychiques ayant aboli son discernement au moment des faits. #bordeaux #assises
— Elise Galand (@GalandElise) June 14, 2019
Le 9 mars 2015, Aurélie Coulon, 36 ans, avait abattu sa fille âgée de 9 ans, Manon, au bord d'une route de Barsac, en Gironde.
Elle avait été ensuite été retrouvée en état de choc, tenant des propos incohérents.
Au cours de cette dernière matinée d'audience, Aurélie Coulon s'est adressée au père et aux grands-parents de Manon pour la première fois, leur demandant pardon pour "un geste impardonnable qu'elle ne comprend toujours pas".
À l'issue du procès, elle n'a donc pas été condamnée à une peine de prison, mais devra être hospitalisée dans un établissement psychiatrique. Elle a aussi l'interdiction de contacter les parties civiles, et de détenir ou porter une arme.
Stéphane Guitard, avocat d'Aurélie Coulon, souligne que cette décision "va dans le sens d'un appaisement généralisé, pour les parties civiles, qui pourront comprendre que l'état de démence de la mère de l'enfant a conduit au décès de celle-ci, et évidemment appaisement pour Aurélie Coulon, qui porte déjà le poids et la responsabilité du décès de sa fille".
"Ce qu'il convient, c'est d'espérer que l'hospitalisation puisse amener à ce que cette personne livre ce qu'elle n'a pas livré pendant toute la procédure pénale, et même lors de ce procès, et qu'elle nous dise enfin pourquoi et comment ça s'est passé. Et qu'elle puisse, peut-être un jour, donner cette vérité" réagit Christian Dubarry, avocat des parties civiles.