Interdiction de manifester à Pey-Berland (Bordeaux) : les réactions des policiers, des commerçants et des gilets jaunes

Ce lundi 18 mars, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé des interdictions de manifester dans plusieurs lieux lors des prochains rassemblements des gilets jaunes, dont la Place Pey-Berland, à Bordeaux. Comment réagissent les policiers, commerçants et gilets jaunes à cette annonce ? 

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Tous les samedis, depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les manifestations bordelaises se terminent par des affrontements place Pay-Berland.

Pour tenter de mettre fin à ce phénomène, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé lundi que les attroupements pourraient être complétement interdits dans certains lieux, parmi lesquelles cette place bordelaise, lors des prochaines journées de manifestation. 
 
Au lendemain de cette annonce, comment réagissent les principaux concernés, c'est-à-dire les gilets jaunes, les policiers et les commerçants ? 

 
"Sans renforts d'effectifs, on ne pourra pas le faire" 


Pour le syndicat de police SGP-FO, la mesure est bonne, mais ne sera efficace "qu'à condition qu'il y ait un renfort conséquent de spécialistes, une centaine de CRS ou de gendarmes mobiles, en nombre suffisant pour pouvoir filtrer cette place". 

"On sait que cela peut déplacer le problème ailleurs, sur la place de la Bourse, ou de la Victoire, mais si on veut appliquer cette mesure à Bordeaux, il faudra du monde. Actuellement, si on n'a pas de renfort d'effectif, on ne pourra pas le faire",
souligne Rolland Philippe, secrétaire général du syndicat.  
 

 
"Interdire tout le coeur de ville"

De leur côté, après avoir subi des bris de vitres et parfois des pillages, les commerçants réclament un périmètre d'interdiction bien plus large que la seule place Pey-Berland. 

"Je pense qu'on aurait dû aller plus loin, et interdire le coeur de ville. On a la chance, à Bordeaux, d'avoir des boulevards qui ceinturent la ville. On aurait pu interdire l'intérieur des boulevards, ou l'intérieur des Cours, à toute manifestation le samedi", estime Christian Baulme, représentant des commerçants bordelais. 
   

"Il faut une réponse politique avant tout" 


Pour David Poulain, du groupe de gilets jaunes bordelais "les constructifs", cette mesure n'est pas une solution.

"Il faut une réponse politique avant tout, c'est la seule chose qui permettra d'arrêter le mouvement. Et pour l'instant, le Gouvernement choisi uniquement la répression et la diabolisation injuste des gilets jaunes. On voit que ça ne fonctionne pas", regrette-t-il.

"Je pense qu'il y aura un jour un drame, d'un côté ou de l'autre. On peut l'éviter aujourd'hui, à condition de se mettre tous autour d'une table". 


 → Reportage : Interdiction de manifester à Pey-Berland (Bordeaux), les réactions des policiers, des commerçants et des gilets jaunes
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