Ils ont reçu des coups de matraque, ont été visés malgré leur brassard presse, leur matériel a été brisé... Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, les photographes de presse dénoncent la violence de forces de l'ordre à Bordeaux. Ils ont été reçus en préfecture ce vendredi 25 janvier. 

Une quinzaine de photojournalistes bordelais ont été reçus par la directrice de cabinet du préfet de Gironde, ce vendredi 25 janvier à Bordeaux.

Ils dénoncent la multiplication des actes de violences policières à leur encontre lors des manifestations des Gilets jaunes, regrettant que "les forces déployées par l'Etat respectent de moins en moins notre travail". 
 


Reçus par la directrice de cabinet du préfet, la quinzaine de photojournalistes ont pu raconter les agressions qu'ils avaient subies. 

Le policier lui répond "rien à foutre" et continue à avancer


Ugo Amez, qui travaille pour l'Agence SIPA, est l'auteur de la photo ci-dessous. Juste après ce cliché, il a lui-même été agressé par un policier, lors de l'acte X des Gilets jaunes, le 19 janvier.
   
"On photographiait des interpellations à la fin de la manifestation, place Pay Berland, il y avait des Gilets jaunes à terre. Le policier que l'on voit sur la photo en face de Thibaud Moritz, s'avance vers nous" explique-t-il. 

Le photographie poursuit : "Thibaud lui montre son brassard et explique qu'il est photographe de presse, le policier lui répond "rien à foutre" et continue à avancer. Je me décale et fait cette photo, quand Thibaud reçoit un coup de matraque. Je prend ensuite un coup de bouclier de la part d'un autre policier et me retrouve au sol". 

D'autres photographes ont été victimes de tir de lanceur de balles, et autres, comme Fabien Cottereau, qui travaille pour Sud-Ouest, et a posté la photo d'un projectile lui ayant abîmé le genou. 
 

J'ai acheté une coquille et des genouillères


En perspective de l'acte XI des Gilets jaunes, ce samedi 26 janvier à Bordeaux, Ugo Amez a renforcé son équipement de protection.

Déjà équipé d'un casque, de lunettes, des "des vêtements les plus rembourrés possible", "j'ai acheté une coquille et des genouillères cette semaine", explique-t-il. "Les Gilets jaunes, c'est notre problème. Mais on ne peut pas travailler si les forces de l'ordre nous visent". 

À l'issue de la réunion, la représentante du préfet a invité les photographes à porter plainte, en plus d'effectuer des signalement à l'IGPN comme ils l'ont fait jusqu'à présent.

Elle a également assuré aux photojournalistes que des consignes particulières seraient répétées aux forces de l'ordre. 
 


À lire : La lettre adressée par les journalistes au préfet
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