Un Algérien de 33 ans a été mis en examen et écroué mardi pour le meurtre samedi à Bordeaux d'un jeune migrant algérien, homicide suivi la
nuit suivante d'une attaque armée d'un bar, un raid vraisemblablement lié, a-t-on appris de sources concordantes.
La victime, âgée de 23 ans, avait été mortellement blessée par un tir d'arme à feu dans la nuit de vendredi à samedi. Déposé au CHU de Bordeaux par une voiture aussitôt repartie, il était décédé peu après son arrivée. Ce jeune homme, en situation irrégulière, était arrivé depuis peu à Bordeaux.
Jeune tué par balles à Bordeaux : un homme interpellé https://t.co/7ZJGBzIdFM pic.twitter.com/Hn5oWA8ROn
— France3 Aquitaine (@F3Aquitaine) November 24, 2019
Le principal suspect, un Algérien de 33 ans connu de la justice pour des infractions liées aux stupéfiants, avait été rapidement identifié grâce aux investigations de la police judiciaire, puis intercepté sur une aire d'autoroute au sud de Bordeaux, alors qu'il prenait la route de l'Espagne. Devant les enquêteurs, il a gardé le silence. Au terme de sa garde à vue, il a été placé en détention provisoire, a indiqué le parquet de Bordeaux qui a ouvert mardi une information judiciaire du chef de meurtre.
L'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du meurtre qui s'est déroulé près des quais de la Garonne, un lieu "connu pour le trafic de produits stupéfiants", a souligné ce week-end le parquet.
Dimanche soir, un bar à chicha du vieux Bordeaux, à moins d'un kilomètre du lieu de l'homicide, a été la cible d'une violente attaque, par une demi-douzaine d'hommes au visage cagoulé ou dissimulé, et armés d'une arme de poing, d'un fusil à pompe, de barres de fer notamment, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Un client du bar en particulier était visé, et une arme de poing a été actionnée en sa direction, mais les coups ne sont pas partis, sans que l'on sache s'il s'agissait d'une intimidation ou si l'arme s'est enrayée. Le bar a ensuite été en partie incendié par un cocktail molotov.
Les enquêteurs étudient l'hypothèse d'un lien entre cette attaque et le meurtre de samedi matin, sur fond de possible vengeance.
Les investigations ont en effet permis d'identifier que l'homme visé dans le bar est celui qui a déposé en voiture le jeune Algérien blessé devant l'hôpital, sans pour autant être mis en cause dans cet homicide, précise-t-on de même source.