Ce week-end, l'école bordelaise de jeu vidéo La Horde organisait un concours de création : la Winter Game Jam. Cinq équipes de jeunes devaient développer un jeu en 48 h. L'occasion de montrer l'étendue de leur créativité, leurs compétences techniques, comme artistiques.
Quand on sait qu'il faut parfois plusieurs années à des milliers de personnes pour développer un blockbuster du jeu vidéo comme Skyrim ou Call of Duty, la prouesse d'en réaliser un en 48 h est d'autant plus impressionnante. Bien sûr, on est loin des qualités de la pépite des studios bordelais Asobo, A Plague Tale : Requiem, qui vient de rafler de nombreuses récompenses à la cérémonie des Pégases 2023, mais tout de même.
Par équipe de quatre ou cinq, ils ont dû jouer du clavier, de la souris, et faire chauffer leurs neurones, pour séduire le jury de La Horde, école bordelaise de jeu vidéo, et gagner un des trophées de cette Winter Game Jam : meilleurs graphismes, meilleur concept, meilleure bande son ou meilleure jouabilité. Dimanche matin, l'équipe des Dindozaures en était au peaufinage.
On a réussi à intégrer des dessins faits à la main dans nos graphismes, ce qui donne un rendu assez original.
Paul MelonEtudiant en 2ème année programmation
5,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires
En effet, pour faire un jeu, savoir coder ne suffit pas. Ces dernières décennies, le jeu vidéo est devenu un objet culturel à part entière. Première industrie du secteur, elle représente 5,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France.
Pendant très longtemps les gens disaient : travailler dans les jeux vidéos ça n'a pas d’avenir, on va passer notre temps a jouer à la console. Mais on y trouve des dizaines de métiers spécifiques. Les studios recherchent des développeurs, des designers, des artistes, etc.
Emmanuelle DidiotResponsable des admissions à l'école La Horde
Le syndicat des éditeurs de logiciels de loisir estimait en 2022 que le jeu vidéo permettait la création de 2 000 emplois chaque année. Le secteur aurait dépassé les 20 000 emplois directs en France. La métropole bordelaise compte déjà une dizaine d'entreprises de développement de jeux vidéo.