Arrivée début juillet, une trentaine de policiers étrangers, venus d'Espagne, d'Allemagne ou du Portugal, complète l'important dispositif de sécurité mis en place dans la ville de Bordeaux, à l'occasion des matchs du tournoi de football olympique, organisés au stade Matmut-Atlantique jusqu'au 2 août.
Athlètes et supporters ne sont pas les seuls internationaux à se déplacer en France à l'occasion des Jeux olympiques de Paris 2024. La preuve, Eduardo et Rebecca sont arrivés d'Espagne, Yann et Sophie d'Allemagne et Fritas et Peirera du Portugal. Avec leurs 28 autres camarades, ces policiers étrangers sont venus prêter main forte aux forces de l'ordre pour surveiller les épreuves olympiques qui se déroulent à Bordeaux depuis le 24 juillet, et prendront fin le 2 août.
Point de repère
Le coup d'envoi est officiellement lancé. Hier, mercredi 24 juillet, le stade Matmut-Atlantique, rebaptisé stade de Bordeaux pour l'occasion, a accueilli sur sa pelouse son premier match de poule à l'occasion du tournoi de football olympique des Jeux de Paris 2024. Un évènement qui a opposé les équipes masculines du Paraguay et du Japon, ce dernier ayant triomphé (0-5) sous les yeux de milliers de spectateurs, aussi bien Français qu'étrangers. Au total, sept matchs dont le quart de finale se disputeront dans la capitale girondine.
Les spectateurs étrangers ont un point de repère.
Emmanuel MorinDirecteur départemental de la police nationale
Un évènement important pour la ville de Bordeaux, qui voit pour l'occasion son système de sécurité renforcé. Des patrouilles mixtes ont été mises en place à travers le dispositif des brigades et commissariats européens (BC/CE) depuis début juillet. Le procédé est organisé chaque année durant les grandes manifestations. Une manière pour les spectateurs étrangers de "s'adresser plus facilement à la police dans leur langue maternelle" en cas de besoin, explique Emmanuel Morin, directeur départemental de la police nationale.
Chaque policier étranger part donc en binôme avec un collègue français. Les duos ont été organisés en fonction de leurs spécialités : équipes cynophiles pour détecter les explosifs, motocyclistes pour escorter les athlètes et contrôler les axes routiers. Emmanuel Morin précise : "beaucoup de touristes étrangers arriveront à Bordeaux en voiture". Par ailleurs, des patrouilleurs seront aussi présents dans les rues, à pied, au contact de la population.
Un commissariat mobile
Loin des stades, ce dispositif de surveillance renforcée se déploie aussi en centre-ville, où une centaine de policiers patrouille les rues "et les abords des transports en commun", précise Clément Texsier, chef d’État-major de la Direction interdépartementale de la police nationale de Gironde. Spécialement à la gare Saint-Jean et en direction des aéroports".
Sur les quais, un commissariat mobile a aussi été installé en face de la Maison écocitoyenne. Dans un autobus aux couleurs de la police nationale, deux fonctionnaires sont en mesure de recevoir des dépôts de plaintes et des mains courantes. "L'idée est d'être mobile, visible et au plus près de la population", indique Clément Texsier.
C’est ça, l’esprit international et olympique.
Etienne GuyotPréfet de la Gironde
Pour le préfet de la Gironde, Etienne Guyot, "ce dispositif est adapté à la mesure de l’évènement." Le haut-fonctionnaire, qui s'est déplacé au stade Matmut-Atlantique pour saluer les policiers étrangers, indique la présence totale de 2 000 pompiers, gendarmes et policiers, aussi bien français qu'étrangers.