Justice. Le policier qui avait tué un voisin à Mérignac condamné à cinq ans de prison dont quatre avec sursis

Un policier a été condamné ce jeudi à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, par la cour d'assises de la Gironde. Il avait frappé un automobiliste lors d'une altercation en janvier 2018. Ce dernier est décédé quelques jours plus tard.

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Le verdict est tombé ce jeudi 19 janvier. Accusé de violences volontaires ayant entraîné la mort involontaire à l'encontre d'un homme de 57 ans, un fonctionnaire de police, âgé de 42 ans, comparaissait depuis le 16 janvier devant la cour d'assises de la Gironde. Il a été condamné ce jeudi 19 janvier à un an de prison aménageable et quatre ans de sursis.

Cette peine est accompagnée par une interdiction de détenir ou de porter une arme pendant trois ans. La cour n'a pas retenu la légitime défense de l'accusé. 

"Pas un jour de prison"

L'avocat de la victime et de sa compagne, maître Antoine Chambolle constate que le verdict est presque conforme aux réquisitions : cinq ans de prison, dont deux ferme, avaient été requis ce mercredi.

"C'est important que la légitime défense n'ait pas été reconnue, mais ma cliente, elle, ne comprend pas cette décision de justice. Il a porté des coups mortels et elle ne comprend pas qu'il ne fasse pas un jour de prison", évoque l'avocat de la partie civile. 

En face, l'avocat de la défense, maître Charles Dufranc, souligne "une bonne décision objective de la part de la cour. C'est une forme détournée de reconnaître la légitime défense. C'est moitié moins que les réquisitions, qui étaient exceptionnellement basses. La liberté est préservée. Quand on parle d'un père de quatre enfants qui fait vivre toute sa famille, c'est là l'essentiel", explique maître Charles Dufranc.

Rappel des faits 

Les faits remontent au 6 janvier 2018. À 9 h 54 précises, sur le parking d'une résidence à Mérignac, près de Bordeaux, le policier, qui n'était pas en service, réprimande un voisin pour sa vitesse excessive et sa conduite dangereuse. Mécontent de ses remarques, l'automobiliste donne le premier coup. L'accusé n'hésite pas à répondre.  

Sonnée, la victime tombe à terre. L'accusé le frappe à nouveau, avant de quitter les lieux et de signaler au commissariat de Mérignac avoir été agressé sur le parking.

Le voisin a été pris en charge par les pompiers et transféré à l'hôpital. Il est mort une semaine plus tard, le 13 janvier 2018, à l'hôpital Pellegrin à Bordeaux.  

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