L1 : Petkovic, stop ou encore à Bordeaux ?

C'est peut-être le match de la dernière chance pour Vladimir Petkovic. Bordeaux est 19e et donc relégable. Or, l'entraîneur des Girondins ne dispose pas de levier évident pour relancer son équipe girondine. Il pourrait voir son avenir scellé demain, dimanche en cas de nouvelle désillusion face à Strasbourg en Ligue 1.

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La déroute à Rennes (0-6) le week-end dernier hante les esprits au château du Haillan, le centre d'entraînement bordelais, étrangement silencieux cette semaine. Rien à voir avec les soubresauts de la semaine précédente, entre mises à l'écart annoncées de plusieurs joueurs, comme le capitaine Laurent Koscielny, et propos rassurants du président Gerard Lopez répétant qu'aucun ultimatum n'avait été fixé à son entraîneur.

Cette fois, Petkovic semble sans filet, même si son limogeage aurait un coût non négligeable pour les finances girondines pas des plus reluisantes. En terme d'image, ce serait aussi un désaveu pour le projet à long terme porté par Lopez, qui avait débauché cet été pour trois saisons l'ancien sélectionneur suisse suite au bon parcours de la "Nati" à l'Euro. Malgré les rumeurs et les noms qui circulent pour le remplacer (le Portugais João Sacramento et Thierry Henry notamment), malgré la grogne des supporteurs comprenant difficilement son maintien en place, Petkovic sera sur le banc contre Strasbourg.

"On ne l'a pas senti ailleurs cette semaine"

Yacine Adli, promu capitaine dimanche

 

Bilan désastreux 


"Moi, je suis tranquille", a commenté Petkovic, pas du genre à s'émouvoir en public. "Je sais que je fais mon maximum et que je ne peux influencer que les choses sur lesquelles je peux avoir de l'influence : le travail, le mental de l'équipe. C'est une situation difficile mais ça fait partie du foot."

Le voir encore là semble presque incongru vu son bilan (3 victoires en 21 matches), son incapacité à stopper l'hémorragie défensive (50 buts encaissés) ou à remobiliser des troupes au fond du seau et guère vernies ces derniers temps. "Il pleut toujours là où c'est mouillé", a-t-il d'ailleurs imagé.
Alors qu'un semblant d'éclaircie avait chassé les nuages mi-décembre par la grâce d'un nul face à Lyon (2-2), d'un stage de cohésion à Clairefontaine débouchant sur une victoire à Troyes (2-1) ramenant des sourires, le Covid-19 a ruiné ce bonheur passager et rare cette saison.

Diminués face à un Lille en reconquête avant Noël, ses hommes n'avaient pas sombré pour autant (2-3). Obligé de faire appel aux réservistes en Coupe de France à Brest (0-3), le technicien bosno-suisse a subi autant que son club la bataille perdue face aux instances, inflexibles sur la question des reports de matches alors que les cas positifs se multipliaient dans l'effectif bordelais.

Son onze de bric et de broc aligné dans la foulée face à Marseille n'a pas pu rivaliser (0-1) ni conserver l'invincibilité à domicile face à ce rival historique, avec une défaite inédite depuis 1977 dans un Matmut Atlantique à huis clos et d'une grande tristesse.

Les ultramarines 87 sortaient alors un communiqué demandant une réaction forte et un effectif renforcé au mercato : "Il est temps de mettre de l'ordre  en éloignant ceux qui ne sont plus dignes de porter le maillot des Girondins et en les remplaçant par du sang neuf", pouvait-on lire "seule alternative" selon les ultramarines 87 pour provoquer "un électrochoc". 

Coups du sort

L'épisode Koscielny, privé de son brassard de capitaine et la mise au ban des indésirables (Paul Baysse, Mehdi Zerkane, Otavio, Samuel Kalu),  le 11 janvier dernier, n'a pas eu l'effet escompté par la direction si on se fie à la sinistre copie d'ensemble rendue à Rennes. Sans parler de la nouvelle tuile de la semaine, la blessure au mollet de Benoît Costil deux jours à peine après l'arrivée de Grégory Coupet, nouvel entraîneur des gardiens censé amener son énergie positive et sa joie de vivre.

Face "au désarroi" des supporteurs et pour répondre à "un déferlement injuste et injustifié de colère et de messages haineux" sur leur compte twitter, les ultramarines 87 postaient quelques mises au point le 17 janvier dernier. Ils démentaient toute allégeance à Gérard Lopez mais appelaient à la responsabilité : 

"Et si nous ne sommes pas plus démonstratifs, c'est bien que nous avons conscience de l'extrême gravité de la situation. Plus que jamais, rajouter du bruit au marasme actuel risque d'être contre-productif." écrivaient-ils. Ils promettaient une communication sur leur vision des choses, toujours en attente.

Qu'espérer désormais face au Racing, deuxième meilleure attaque de L1 à une unité du Paris SG, qui avait infligé aux Girondins un sévère 5-2 à la Meinau début décembre et qui vient d'enchaîner trois victoires en 10 jours, le replaçant au pied du podium ?

"On doit être prêt à tout donner", affirme Adli. Pour le club, pour l'équipe, et pour l'avenir de son entraîneur...

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