Ancienne députée Renaissance de la Gironde de 2017 à 2024, secrétaire d’Etat à l’écologie, ministre déléguée à l’égalité homme-femme, Bérangère Couillard est aujourd’hui présidente du Haut Conseil à l’Egalité. Et les chantiers ne manquent pas.
Au moins, elle n’est pas dépaysée. Les bureaux du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) se trouvent dans le même bâtiment parisien que celui du ministère à l’égalité qu’elle a bien connu pour en avoir occupé le fauteuil principal : "je ne suis pas dépaysée", sourit-elle.
Dix jours à peine après avoir été battue au second tour des élections législatives dans la septième circonscription de la Gironde, Bérangère Couillard a été nommée par le Premier ministre Gabriel Attal à la présidence du Haut Conseil à l’Égalité. Tout sauf un placard : "Les chantiers sont nombreux, notamment le rapport annuel sur le sexisme en France publié fin janvier. C'est une cause majeure."
Des sujets de société brûlants
Les violences faites aux femmes, le consentement, le harcèlement sur les réseaux sociaux, mais aussi la santé mentale des femmes, un sujet "préoccupant" pour l'ex-députée, autant de vastes chantiers.
Aujourd'hui, même si elle a fait avancer bien des dossiers quand elle était au gouvernement, Bérangère Couillard mesure l'ampleur du défi. Le HCE vient de publier une étude sur l'éducation à la sexualité en France. Le constat sur les jeunes adolescentes particulièrement est inquiétant. (83 % des filles de treize ans interrogées ne savent pas dessiner un sexe féminin.)
L'instance consultative, créée en 2013 et qui dépend du Premier ministre, en appelle à une prise de conscience de la société sur l'accès à l'information et à l'éducation. Comme sur le consentement,le harcèlement ou en lançant des études sur le sexisme dans notre pays.
Autre sujet de société :"la question des violences faites aux femmes se pose aussi. C'est également une question d'éducation même si beaucoup de choses ont été faites".
La Pessacaise n'oublie pas pour autant la politique. La dissolution ? Même si elle a perdu son fauteuil de député Renaissance cet été, "il fallait la faire".
Aujourd'hui, Bérangère Couillard regarde vers les élections municipales de mars 2026. Elle sera probablement candidate, même s'il est encore trop tôt pour qu'elle le dise ouvertement.
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