Le longicorne tigre, un insecte asiatique, ravage les arbres de Gironde

Originaire d'Asie, le longicorne tigre assèche les mûriers platanes. Il pourrait prochainement s’attaquer à la vigne. Il a été signalé dans 21 communes de Gironde dont Bordeaux.

Il mesure seulement deux centimètres. Mais son passage laisse derrière lui de gros dégâts. Le longicorne tigre colonise les mûriers, les fragilise, jusqu’à les tuer parfois. Originaire d’Asie, il est reconnaissable à ses zébrures rousses, noires et jaunes semblables à celles des frelons.

Sa présence a été signalée dans 21 communes de Gironde : Blanquefort, Bruges, Carbon-Blanc, Le Bouscat, Bordeaux, Eysines, Le Haillan, Mérignac, Pessac, Talence, Bègles, Bouliac, Latresne, Villenave d’Ornon, Gradignan, Canéjan, Léognan, Martillac, Cadaujac, Camblanes-et-Meynac, Podensac.

Il fragilise les arbres en creusant des galeries

Les villes touchées ont dû abattre et broyer des dizaines d’arbres infestés. Ils sont souvent recouverts de petits trous circulaires, de rejets de sciure ou bien de coulées de sève. Autant de traces laissées par l’insecte à l’état de larve.

“Il vit à l’intérieur du tronc et se nourrit de la matière interne de l’arbre. Il creuse des tunnels de haut en bas puis sort une fois qu’il est adulte”, explique Philippe Penichou, responsable technique de Fredon, un organisme de surveillance de la santé des végétaux, missionné par le ministère de l’Agriculture.

Son développement altère la circulation de la sève et provoque un dessèchement progressif de l’arbre, favorisant ainsi les chutes de branches lors de fortes rafales de vent. “Les mûriers sont des arbres d’ornement pas très hauts et peu présents le long des routes. Le risque est moins élevé qu’un platane qui s'effondre”, relativise Philippe Penichou.

Inquiétudes pour la vigne

D’après les scientifiques, cet insecte nuisible pourrait potentiellement s’en prendre aux pommiers et aux poiriers ainsi qu’à la vigne. Il est considéré comme organisme de quarantaine en France et dans l’Union européenne, une dénomination qui impose de lutter contre sa prolifération.

Un vœu pieux, estime le responsable technique de Fredon : “Il y a des milliers de mûriers en Gironde. Il aurait fallu les traiter dès 2017. C’est trop tard. On ne va pas abattre tous les mûriers aujourd’hui.” 

Les autorités mènent la lutte contre le nuisible en s’appuyant sur la participation citoyenne. La Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt recueille les signalements. Photos, date, localisation de l’observation et autres détails sont à envoyer à l’adresse suivante : sral.draaf-nouvelle-aquitaine@agriculture.gouv.fr

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