Pour les voyageurs soucieux de la protection de l'environnement, le train semble être la solution écologique et durable par excellence, véritable alternative aux moyens de transport plus polluants tels que l’avion ou l’automobile. Mais est-ce réellement le cas ? Un train ne peut-il pas en cacher un autre ? Éléments de réponse avec Delphine Roux dans le programme T'as la soluce ?!
Face à l'urgence climatique actuelle, nombreux sont ceux qui cherchent des solutions pour réduire leur empreinte carbone lors de leurs déplacements, et le train s'impose comme le voyage écoresponsable idéal.
Le train est, en effet, souvent considéré comme un mode de transport plus écologique que l'avion ou la voiture, notamment en raison de ses faibles émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, le train n'est peut-être pas aussi "vert" qu'il n'y paraît.
En 2022, la SNCF a affirmé que « voyager en train à grande vitesse, représente 50 fois moins de CO2 qu’un voyage en voiture et 80 fois moins de CO2 qu’un trajet en avion ».
En réalité, l’écart n’est pas aussi important qu'indiqué et la SNCF, s’est même fait un peu taper sur les doigts par le jury de déontologie publicitaire.
En réalité, selon les calculs de l'ADEME, (l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) :
Voyager en train pollue 32 fois moins que la voiture, et 23 fois moins que l’avion.
ADEME
Mais savez-vous pourquoi le train est moins polluant que les autres modes de transport ?
C'est, en grande partie, en raison de sa motorisation : en France, une large proportion des locomotives fonctionne à l'électricité.
Le train émet en moyenne 6,3 g de CO2 par kilomètre et par voyageur, faisant de lui le moyen de transport le plus propre par rapport aux transports, routier et aérien.
SNCF
Mais il s'agit essentiellement des Trains à Grande Vitesse.
Tous les trains ne sont pas verts
Si le TGV représente le voyage écoresponsable idéal, il faut savoir que de nombreuses lignes régionales voient encore circuler des locomotives polluantes et gourmandes en carburant.
À titre d'exemple :
- Les transiliens et les RER consomment 4,5 g de dioxyde de carbone par kilomètre parcouru et par personne.
- Les TER : 26,5 g de CO2 par kilomètre/personne.
Avec une consommation pouvant atteindre 200 litres de gasoil pour parcourir 100 km, ces trains pèsent donc lourd dans l'empreinte carbone des transports régionaux.
Alors pourquoi ces trains sont-ils encore aussi nombreux à circuler ?
Plusieurs raisons à cela, notamment le mauvais état de certaines lignes et le fait que toutes ne soient pas encore électrifiées. Et moderniser une ligne représente un coût considérable.
Alors, quelle serait la meilleure solution ?
Le train à hydrogène : énergie du futur ?
Cette technologie consiste à remplacer les moteurs diesels par des piles à combustible ou par des réservoirs d’hydrogène. Le seul rejet, serait de la vapeur d’eau.
Cette solution semble alors complètement adaptée aux lignes régionales.
D’autant plus, que l'autonomie n’est pas un frein.
En 2022, un record mondial a été battu avec 1 175 km parcourus en Allemagne, sans refaire le plein !
En France, les essais de validation de ces rames sont donc prévus cette année, et une mise en circulation commerciale est programmée pour la fin de l’année 2025.
Alors, on peut imaginer qu’il s’agit peut-être de l’énergie du futur, même si certaines associations pensent que ce n’est pas encore la solution miracle.
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