Les soignants de l'hôpital psychiatrique de Cadillac poursuivent leur grève et demandent l’arrêt des fermetures de lit

Les soignants ont entamé une grève contre la fermeture de lits dans l’unité pour malades difficiles de l’hôpital psychiatrique de Cadillac. La CGT demande un “arrêt des fermetures”. L’Agence régionale de santé promet une réouverture “le plus vite possible”, sans préciser de délai.

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La crise se poursuit à l’hôpital psychiatrique de Cadillac. Une grève d’un mois a débuté le 28 août à l’appel de la CGT et de Force Ouvrière. Elle s’oppose à la fermeture partielle d’une unité pour malades difficiles, destinée à l’accueil de patients présentant un danger pour eux-mêmes ou pour les autres. Parmi eux : le meurtrier schizophrène Romain Dupuy, auteur d’un double meurtre de soignantes à Pau en 2004.

L’Agence régionale de santé explique cette fermeture par un manque d’effectif, mais promet une réouverture “le plus vite possible”. De son côté, la direction de l’hôpital n’a pas répondu à nos sollicitations. D’après les syndicats hospitaliers que nous avons contactés, il manquerait 15 médecins et une cinquantaine d’infirmiers. 

Mal-être des soignants

Une réunion publique entre syndicats, élus, usagers et personnels de santé s’est tenue ce mardi 5 septembre. Certains personnels soignants ont fait part de leur mal-être. “On vit très mal cette fermeture. On ne comprend pas pourquoi elle a lieu. On est habitués à avoir une certaine stabilité, à travailler avec des patients qu’on connaît vraiment bien”, confie l’un d’eux qui préfère rester anonyme. 

Présent dans l’assemblée également, le député LFI de Gironde Loïc Prud’homme manifeste son incompréhension face à une décision qui “ne règle rien” selon lui. "La direction justifie la fermeture de l’unité en disant qu’un médecin psychiatre doit être présent pour voir les patients à intervalles réguliers. Comme ce poste est vacant, les patients vont être répartis dans d’autres unités, mais ne bénéficieront pas plus de ce médecin qui manque", prédit-il. 

Ils vont plutôt aller alourdir d’autres unités déjà en difficulté. La question de l’encadrement des patients reste entière.

Loïc Prud’homme, député LFI de Gironde

à France 3 Aquitaine

L'ARS temporise en attendant des recrutements sur la durée

Jocelyne Gout, infirmière et secrétaire de section CGT, demande un “moratoire pour mettre à plat tout ce qu’il se passe sur l'hôpital. Savoir combien on a de personnel, quelles unités on est en capacité de garder, comment on peut travailler demain”.

En attendant “des recrutements pérennes”, la directrice départementale de l’Agence régionale de santé prône une politique de travail en réseau sur les différentes structures psychiatriques du département. “Il commence à y avoir de plus en plus de postes partagés entre Charles Perrens et l’hôpital Garderose à Libourne. Il y en a aussi entre Charles Perrens et Cadillac”, explique Bénédicte Motte. 

“Nous croyons beaucoup à ce type de poste, où de jeunes praticiens vont venir exercer dans des établissements et vont peut-être avoir envie ensuite de rester dans ces établissements pour y exercer sur le long terme”, poursuit la représentante de l’ARS.

La grève initiée par les syndicats de l’hôpital psychiatrique de Cadillac doit durer jusqu’au 29 septembre, date à laquelle est prévue la fermeture partielle de l’Unité destinée aux malades difficiles.

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