Un homme de 29 ans a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ce lundi 6 novembre. Soupçonné d'avoir adressé des menaces de mort à caractère antisémite aux animateurs Cyril Hanouna et Arthur, il a reconnu les faits et sera jugé en mars prochain.
Les faits remontent au mercredi 1ᵉʳ novembre. Ce jour-là, le présentateur de "Touche pas à mon poste", Cyril Hanouna, et l'animateur Arthur, sont menacés de mort, via le réseau social Instagram. C'est le garde du corps du chroniqueur phare de C8, lui aussi ciblé, qui portera plainte. Contacté par le tribunal judiciaire de Bordeaux, les deux animateurs ont également déposé une plainte par la suite.
"Entendu, le mis en cause a reconnu l’intégralité des faits et menaces", détaille le parquet. Identifié par la gendarmerie de Gironde, un homme de 29 ans a été déféré devant le parquet ce mardi 7 novembre. Il sera convoqué devant le tribunal correctionnel le 28 mars 2024. Jusque-là, il est placé sous contrôle judiciaire, selon les informations communiquées à France 3 par le Tribunal Judiciaire de Bordeaux.
Les faits reconnus par le mis en cause
Le Girondin de 29 ans, résidant à Floirac, a été interpellé, samedi 4 novembre, sur son lieu de travail à Lormont et placé en garde à vue. "Il était inconnu, jusque-là, des services de police et de justice", indique le parquet. Il a depuis été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ce lundi 6 novembre.
Interrogée ce mardi 7 novembre au micro de France Bleu, Frédérique Porterie, procureure de la République de Bordeaux, explique que les policiers, lors d'investigations, sur le téléphone du suspect "se sont rendu compte que les menaces visaient Arthur et Cyril Hanouna", ajoute le parquet.
Ces menaces, à caractère antisémite, ont été proférées alors que Cyril Hanouna a évoqué le conflit israélo-palestinien dans "Touche pas à mon poste", dénonçant des menaces et un boycott antisémite de ses émissions.
Dans un contexte de fortes menaces lié au début de la guerre entre le Hamas et Israël, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, dimanche 5 novembre, que 1 040 actes antisémites avaient déjà été commis en France et que 486 personnes avaient été interpellées depuis le 7 octobre.