Mérignac : sept militants jugés pour avoir marché sur le tarmac de l’aéroport

Le 3 octobre dernier, les activistes s’étaient introduits sur le tarmac pour dénoncer les émissions de gaz à effet de serre de l'aviation. Ils encourent jusqu’à cinq ans de prison et 18 000 euros d’amende.

Dans l'air du temps, c’était une action nationale menée par ANV-COP21, Alternatiba et Extinction Rebellion. Selon ANV-COP21 Gironde, ce jour-là « plus de 2000 citoyen·nes se sont mobilisé·es dans 18 aéroports français afin d’exiger la réduction du trafic aérien, la reconversion des emplois du secteur et le développement des transports alternatifs ».

À Bordeaux, les activistes sont parvenus à franchir le grillage de l’aéroport et à se positionner en bout de piste principale où ils ont déployé leur banderole et allumé des fumigènes. Une intrusion qui faisait suite à une marche de plusieurs dizaines de militants en direction de l'aéroport. « C’est carrément un devoir de citoyen », revendique Gaëtan, un des sept militants jugés aujourd’hui. « Nous, on n’a pas l’impression d’avoir désobéi à quoi que ce soit ».

On a l’impression d’avoir obéi à notre sens des responsabilités, à notre éthique, à notre devoir civique de porter ce message d’urgence sur l’espace public.

Gaëtan

Interpellés par une patrouille de sécurité, les sept activistes avaient été placés plusieurs heures en garde à vue. Dans un communiqué, ANV-COP21 Gironde rappelle que « cette action s’est déroulée sans la moindre violence ni dégradation du matériel de l’aéroport ».

« Lors de l’audience, les militant·es et la défense présenteront les nombreux éléments caractérisant l’urgence climatique actuelle et la trajectoire mortifère de l’industrie aéronautique, justifiant à leur sens leur action », annoncent-t-ils. Ils seront défendus par Maître Galinat, avocat au barreau de Bordeaux. 

Je plaiderai l’état de nécessité dans le dossier, c’est-à-dire une réaction proportionnée, juste et nécessaire face au danger que constitue un dérèglement climatique absolu et un réchauffement hors de contrôle maintenant.

Me Galinat

Les sept militants sont poursuivis pour entrave à la circulation aérienne. Ils encourent chacun jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 18 000 € d’amende.

Le procureur a requis une amende de 500 euros avec sursis. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 29 mars prochain. 

 

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