Nell, 17 ans, a créé la surprise. Elle publie son premier roman écrit discrètement durant ces mois de crise sanitaire. Elle s'est débrouillée comme une grande pour éditer son livre. Ecrire, c'est son bonheur.
C'est l'histoire d'une passion : écrire. Comme d'autres. Mais Nell a 17 ans et publie déjà son premier livre.
C’est avec beaucoup d’émotions que Nell Garrigou, 17 ans, auteure de son premier roman "Survivre" fait ses premières dédicaces auprès de ses camarades dans son lycée de Mérignac. Elle vient de publier son premier thriller, sorti début mars en librairie aux éditions Anovi.
Ça me fait vraiment plaisir d’avoir mon livre entre mes mains, de me dire que des gens vont pouvoir l’acheter.
Les débuts d’une passion pour l’écriture
Grande lectrice, la jeune femme a d’abord consommé des contenus sur diverses plateformes de lecture en ligne. Pourtant, l’envie d’écrire n’est pas venue tout de suite. « Je ne trouvais plus trop d’histoires à mon goût donc je me suis dit pourquoi pas essayer de faire l’histoire qui me plaît ».
Son tout premier ouvrage est né d’une façon quelque peu inédite. « Pendant une soirée avec des amis, une amie m’a lancé un défi d’écriture et de là est née l’idée du roman ».
Après environ trois mois d’écriture, Nell propose son manuscrit à plusieurs maisons d’édition. « Quand j’ai terminé mon roman, je me suis dit pourquoi ne pas l’envoyer ça ne coûte rien ». « J’ai contacté huit maisons d’édition et j’ai eu huit retours positifs ». Ces réponses l’ont confortée dans son rapport à l’écriture. « Tous ont accepté, ça m’a mis en confiance. Je m’attendais à recevoir plein de refus ».
L'histoire que raconte Nell est en phase avec son époque et le goût pour les thriller. "Au début, tout ressemblait à une simple blague. Des lettres anonymes parlant d’un jeu mystérieux aux règles bizarres. Rien de bien sérieux. Malheureusement le jeu est bien réel et les défis le sont aussi. Une seule façon d’en réchapper, survivre. Embarquez aux côtés de Robin et ses amis dans un jeu plus vrai que nature où l’échec mène inlassablement à la mort." Voilà pour l'intrigue.
Un projet en solitaire
Tout ce processus s’est fait sans que les parents de la jeune étudiante n’en soient informés. « Je leur ai appris au nouvel An quand j’ai reçu la première offre positive ». Elle qui s’attendait à quelques réserves de leur part, a été surprise. « Ils ont tout de suite été contents et super enthousiastes à l’idée que je publie un roman ».
La maman de Nell exprime son enthousiasme quant au projet de sa fille. « C’est une immense fierté pour nous. Elle a vraiment géré toute seule ».
La jeune femme a effectué toutes les démarches par ses propres moyens. « D’abord j’ai été soufflée par le fait qu’elle ait réussi à mener à terme ce projet. C’est elle qui était l’interlocutrice privilégiée, elle ne s’est pas cachée derrière nous. Elle a vraiment mené tout ça de front ». Toujours derrière elle, les parents de Nell sont en quelque sorte son filet de sécurité et lui permettent d’être sereine.
Nell, élève du lycée Daguin de Mérignac, a soulevé l'enthousiasme des enseignants, heureux de voir l'une de leurs élèves s'épanouir ainsi. "Quand on voit des élèves faire des choses comme ça en dehors du lycée, s'impliquer autant dans des activités, c'est génial, je trouve ça super. " confie Mateusz Panko, Professeur de philosophie et de droit.
On a la chance d'avoir des élèves comme ça !
L’avenir nous le dira
Bientôt étudiante, Nell a déjà une idée claire de son organisation pour continuer d’exercer sa passion. « Je sors du lycée, je rentre dans le supérieur, je vais à la fac de droit de Bordeaux ».
La situation sanitaire a contribué à mettre en place un programme d’écriture construit et efficace. « On a longtemps été en demi-jauge donc ça réduisait énormément le temps de travail donc ça m’a beaucoup aidé. Je pense que mon rythme va ralentir avec les cours à la fac ».
Face aux réactions positives des éditeurs, elle se voit continuer et produire d’autres romans. Cependant, quand vient la question du choix entre études et écriture, Nell est fixée. Elle souhaite obtenir un diplôme pour s’assurer un avenir serein.
Je ne pense pas arrêter mes études parce que j’ai toujours pensé qu’avoir un diplôme, ça pouvait être utile.
Un prochain roman déjà dans les tuyaux
La jeune femme se dit prête à envisager une carrière dans l’écriture, mais constate que ce métier reste difficile à atteindre. "J’aimerais en faire mon métier mais cela me paraît compliqué, je ne sais pas si j’aurai cette chance."
A l’avenir, elle pense procéder autrement dans la conception de ses livres. « Pour le prochain, je voudrais intégrer un peu plus mes parents au processus parce que là j’ai tout fait toute seule ».