Le Bureau de l'Assemblée nationale a rejeté ce mercredi 9 décembre la demande de la justice bordelaise de lever l'immunité parlementaire du député de Gironde Benoit Simian. Le parquet de Bordeaux souhaitait l'entendre en garde à vue dans une enquête pour harcèlement.
Le Bureau de l'Assemblée nationale a rejeté ce mercredi 9 décembre la demande de la justice bordelaise de lever l'immunité parlementaire de Benoit Simian afin de l'entendre en garde à vue dans une enquête pour harcèlement, dans le cadre d'une "séparation houleuse" assortie de "plaintes croisées" pour violences.
L'enquête vise Benoît Simian, député depuis 2017, passé début octobre au groupe parlementaire Liberté et Territoires après avoir quitté LREM.
Selon la décision du Bureau de l'Assemblée nationale consultée par l'AFP, celui-ci fait valoir que M. Simian "ne s'est jamais dérobé à la justice mais a, au contraire, toujours déféré aux convocations à des auditions libres que lui ont adressées les services de gendarmerie ; qu'il s'est engagé à se tenir à l'entière disposition de la justice et à déférer à des convocations à de nouvelles auditions libres autant de temps que nécessaire".
Bien que dans sa demande formulée en septembre, le parquet de Bordeaux ait souligné qu'une mesure de garde à vue était le "seul moyen désormais" mis à sa disposition "pour le contraindre à venir s'expliquer et fixer les limites de ses agissements", le Bureau de l'Assemblée a considéré que l'audition sous ce régime privatif de libertés "ne paraît pas suffisamment étayée pour être considérée comme nécessaire".
La demande de la justice bordelaise s'inscrit dans le cadre d'une enquête en cours, confiée à la gendarmerie, "depuis plusieurs semaines pour harcèlement moral par conjoint", à la suite d'agissements dénoncés par Mme Simian visant son époux, a précisé le parquet.
Ce dossier est lui-même lié à une procédure de divorce "hautement contentieuse" depuis plusieurs mois, avec "plaintes croisées" des deux ex-conjoints pour violences volontaires, a-t-on ajouté de source proche du dossier.
En octobre, Benoît Simian avait déploré auprès de l'AFP "une instrumentalisation de (sa) position publique" et une "campagne de diffamation" par la partie adverse.