Alain Rousset continue sur sa lancée pour aider le monde économique face à la crise : encouragement à la recherche, produire et consommer local. 140 millions d'euros seront ainsi proposés. Annonce faite ce lundi matin 14 septembre lors de la conférence de presse de rentrée.
A sept mois de l'échéance électorale régionale, le patron de la Nouvelle-Aquitaine tire les premières leçons de la crise sanitaire pour se projeter dans l'avenir. Et l'aide se précise pour les acteurs de l'économie régionale.
Le plan de relance poursuit les objectifs déjà fixés par le passé. Il s'articule dans un plan de reconquête et de transitions doté d'un budget de 140 millions d'euros pour 2021. Toujours le même cap, Alain Rousset reste fidèle à ses principes. Miser sur la recherche, développer localement les activités, y compris avec des petites sites industriels.
Comment on organise la transition économique, sociale, culturelle aussi d'ailleurs, faire en sorte que la création d'emploi, le développement de secteurs industriels soient liés à la crise écologique. Comment les médicaments de demain seront faits à partir de la résine de pin ou de la cellulose ? Comment les prix de rachat d'électricité photovoltaïque par la France, par EDF permettront de créer des cellules photovoltaïques plus performantes que celles qui viennent de Chine ?
Alain Rousset est partisan de relocaliser ce qui peut l'être. Mettre en avant aussi l'éthique : pourquoi consommer des tomates qui viennent d'Almeria ( en Espagne ) produites dans des conditions sociales discutables alors que l'on produit de la tomate à Marmande dans le Lot-et-Garonne ?
L'enjeu autour de la santé
Il est prêt à engager sa collectivité dans le cadre de l'expérimentation des compétences que la loi de décentralisation devrait permettre l'année prochaine."Les Régions sont prêtes à prendre des compétences en matière de santé comme ça se passe dans tous les pays démocratiques",
La région demande ainsi à prendre en charge la santé, avec transfert de l" ARS, agence régionale de santé, qui travaille à l'échelle de la région. Elle a été en première ligne durant la crise pour relayer le point sur l'évolution de l'épidémie et sur les initiatives à prendre.
Le patron de la région est aussi candidat pour l'éducation professionnelle et agricole.
La campagne électorale à l'horizon
Le président a annoncé en juillet qu'il avait envie de continuer : " J'ai envie de poursuivre dans cette grande région pour laquelle je nourris une passion." avait-il alors confié.Aujourd'hui, il n'a pas envie de parler de cette campagne des régionales 2021.
"Pour moi, l'essentiel, c'est comment on gère aujourd'hui, comment on prépare demain et après-demain. C'est ma passion, ma raison de vivre, ce qui me fait lever le matin !"
Et avec qui faire équipe pour cette échéance électorale ? L'allié traditionnel EELV ne souhaite pas d'alliance dès le premier tour. Regret d'Alain Rousset "alors qu'ils ont tout voté à 98%".
Alors est-ce que l'hypothèse de partir avec La république en Marche est envisageable ?
Ce lundi matin dans le quotidien de la Vienne, Centre presse, l'élu LREM Sacha Houlié a tendu la main au patron socialiste : "On a les moyens d’y aller seuls mais ce n'est pas notre objectif. Nous voulons discuter avec Alain Rousset. La question est de savoir si lui veut discuter au pas ?"
Avec des élus comme Florent Boudié qui porte l'étendard du parti macroniste en tant que député LREM de la région de Libourne ? Florent Boudiet a été élu à la région en 2015 sous l'étiquette socialiste.
"Emmanuel Macron a été élu à 70% par la gauche ; le retour au bercail est toujours le bienvenu", a commenté lors de sa conférence de presse Alain Rousset. Il n'a pas souhaité en dire plus.