Médecins, infirmiers, biologistes, techniciens de laboratoire, 37 postes sont vacants en Aquitaine au sein des différents établissements français du sang. A Bordeaux, le site ouvre ses portes aux candidats pour tenter de les convaincre.
"Bonjour est-ce que vous savez que l'EFS recrute ?" Eugénie, salariée de l'établissement français du sang à Bordeaux, est postée sur le trottoir, devant le bâtiment de prélèvement.
Elle interpelle les passants. "On recrute à tous les niveaux, toutes les expériences, même en sortie d'école" explique t-elle, "des infirmiers, des techniciens de laboratoire, des médecins...vous pouvez trouver toutes nos offres sur notre site internet".
"Oui, je connais des personnes qui pourraient être intéressées" lui répond une jeune femme.
37 postes à pourvoir en Aquitaine
Faire savoir par tous les moyens que l'EFS a besoin de bras, c'est l'objectif de cette journée portes ouvertes inédite.
Le marché de l'emploi est aujourd'hui tellement tendu que nous avons décidé d'innover et d'ouvrir nos portes pour faire découvrir nos métiers. Le candidat peut visiter, se projeter, échanger avec les professionnels avant de déposer son dossier
Barka Pujol - DHR établissement français du sang Bordeauxsource : France 3 Aquitaine
"Notre établissement est méconnu, certains pensent que c'est une association alors qu'il s'agit d'une entreprise avec des salariés" explique la DRH, Barka Pujol.
Elle vante les avantages de son entreprise pour les professionnels de santé soumis à une forte pression à l'hôpital.
Nous n'avons pas d'horaires de nuit pour les prélèvements. Au centre, c'est du 9h - 18 heures, c'est compatible avec une vie privée
Barka Pujol - DRH établissement français du sang Bordeauxsource : France 3 Aquitaine
"Et puis ici, l'univers n'est pas du tout le même qu'en centre hospitalier, nous sommes face à des donneurs en bonne santé. Quand on part en collecte, c'est en équipe, ça peut se passer sur la plage, sur des sites historiques" plaide t-elle.
Sur le seul site de Bordeaux, 26 postes sont à pourvoir. "Pour le moment, on arrive à travailler grâce à la solidarité, à l'implication et à l'engagement du personnel, très attaché aux valeurs que nous véhiculons".
Toutefois le service tourne au ralenti. "Les donneurs attendent parfois longtemps même si on essaie de faire au plus vite, on est un peu limité" avoue une infirmière. Moins de prélèvements signifie aussi moins de sang pour soigner.
Susciter des vocations
"Nous traitons 600 à 800 poches par jour en moyenne" commente Guillaume Déroudille, l'adjoint au responsable du plateau de préparation, volontaire pour guider une visite. Trois étudiantes observent. "Là, on réceptionne les poches avant de les centrifuger pour séparer les constituants du sang, on aura les globules rouges en bas, le plasma en haut".
On connaît le don du sang mais on ne sait pas forcément ce que deviennent les produits derrière. Voir le cheminement, ça peut donner envie de se lancer dans l'aventure, ça peut susciter des vocations.
Guillaume Déroudille - adjoint au plateau de préparation - EFSsource : France 3 Aquitaine
Les cinq établissements français du sang d'Aquitaine cherchent à recruter. Les offres sont à consulter sur le site de l'EFS Nouvelle-Aquitaine.