Les patients en neurologie vasculaire commencent à revenir se faire soigner, mais c’est encore insuffisant

Dans les unités de soins, les équipes médicales seront totalement rassurées quand elles pourront prendre en charge tous les patients sans exception. Décryptage au CHU de Bordeaux.     
 

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« L’admission est repartie à la hausse, nous sommes à un niveau presque normal même si il y a toujours un delta de 10 à 20% en moins.» constate le Professeur Igor Sibon, responsable de l’Unité NeuroVasculaire du CHU de Bordeaux (traitement des accidents vasculaires cérébraux) et Vice-Président de la Société Française NeuroVasculaire.

Le phénomène anormal s’atténue

A l’époque du confinement, les services avaient connu un phénomène inédit. Ils avaient perdu entre 40 % et 50 % des patients. Jamais ils n’avaient été confrontés à une telle baisse et les équipes médicales inquiètes, à Bordeaux comme ailleurs, avaient tiré la sonnette d’alarme. Depuis 10 jours, ce phénomène tend à s’estomper mais il n’est pas définitivement endigué. La population n’est pas totalement rassurée. Il reste de l’appréhension et certaines personnes continuent de négliger des signes avant-coureurs. 
  

Les cas intermédiaires

Dans notre unité, on a des patients  qui arrivent avec des symptômes qui évoluent depuis 1 ou 2 jours, qui sont sortis de ce que l’on appelle la fenêtre thérapeutique, c’est le temps dont nous disposons pour administrer des traitements susceptibles de renverser les symptômes et  prendre en charge, de façon optimale, un accident vasculaire cérébral.
Professeur Igor Sibon

24 heures de retard suffisent : si des symptômes usuels sont négligés, le traitement n’est plus de même portée. Le neurologue fait valoir :

Un patient qui arrive avec du retard présente le risque de conserver un déficit neurologique important. Cela demande une prise en charge prolongée pour des séquelles qui peuvent nécessiter différentes rééducations : kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie.

Faute de  réactivité, des patients qui auraient pu rentrer à la maison au bout de 2 ou 3 jours connaissent parfois une hospitalisation prolongée de plusieurs jours.

Les cas très lourds

Les cas extrêmement sévères en revanche ne sortent pas totalement des radars car la gravité de la pathologie à ce moment-là, telle une hémiplégie, fait que le patient n’a d’autres choix que d’être admis à L’hôpital. Les retards de prises en charge de ces patients semblent actuellement beaucoup plus rares.
Ne jamais oublier que pour ces accidents, il est impératif d’agir si possible dans les 4 heures 30 qui suivent les symptômes. Les médecins le rappellent, toute perte du langage, perte de la force d’un membre ou déformation du visage d’apparition brutale doit systématiquement conduire à alerter le 15.

En matière de santé publique, les accidents vasculaires cérébraux sont considérés parmi les plus graves en raison des séquelles dont ils sont responsables.

 
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