Cinq mineurs placés en garde à vue après l'agression jeudi soir à Bordeaux de trois policiers, visés par des tirs de mortier d'artifice, ont été remis en liberté sans poursuite judiciaire, a indiqué dimanche le parquet.
Ces mineurs "étaient présents à proximité du lieu de l'agression au moment de celle-ci, mais "il apparaît qu'il n'y ont pas participé et ne faisaient donc pas partie des assaillants", a expliqué le parquet de Bordeaux.
Les adolescents avaient été interpellés sur place peu après cette agression survenue jeudi dans le quartier du Grand-Parc, au nord-ouest de Bordeaux. Ce soir-là, trois policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) de Bordeaux avaient essuyé des "tirs tendus de mortiers d'artifice", selon la police, alors qu'ils attendaient l'évacuation d'un scooter volé dans ce quartier populaire. Les tirs, provenant d'un "groupe d'une quinzaine d'individus", avaient touché le véhicule de police et un agent, qui était resté à l'intérieur avait été légèrement brûlé à la main gauche par des résidus d'explosifs entrés dans l'habitacle.
Ce fonctionnaire ainsi que les deux qui étaient hors du véhicule au moment des tirs souffrent par ailleurs d'acouphènes. Sept impacts de tirs ont été relevés sur la voiture.
Revenant sur le déroulement des faits, le parquet a expliqué que dans la soirée, "l'équipage de la BAC avait observé le manège de très jeunes gens circulant à bord de scooters semblant dérobés". A la vue des policiers, ils avaient alors pris la fuite en abandonnant sur place les deux-roues.
Les policiers, qui avaient pu avoir confirmation qu'il s'agissait d'engins volés, attendaient sur place leur enlèvement lorsqu'ils ont été la cible de ces tirs, a encore relaté le parquet.
Les investigations confiées par le parquet à la Direction interrégionale de la police judiciaire, "se poursuivent très activement pour identifier" les auteurs de l'agression et "notamment l'utilisateur du mortier d'artifice artisanal", a souligné la même source.