Nous connaissons depuis ce jeudi un épisode de pollution au PM10, particules en suspension dues à l'activité humaine (transports, chauffage, industrie et agriculture). Pourtant le soleil brille au dehors et le ciel est clair : justement, ce temps favoriserait la multiplication des couches polluées.
Les particules PM10 sont générées par les activités humaines, telles que le chauffage domestique, le trafic automobile, l'agriculture ou encore les industries.
Les particules en suspension proviennent surtout de la sidérurgie, des cimenteries, de l'incinération de déchets, de la manutention de produits pondéraux, minerais et matériaux et de la circulation automobile (source Atmo).
Précision : quand on parle d'incinération de déchets, il s'agit d'incinération de déchets à l’air libre (déchets dits "verts" de jardin. L’incinération de déchets dans les incinérateurs ne serait qu’un contributeur minoritaire aux émissions de particules (en moyenne 0,05 % des émissions totales de particules selon source : CITEPA).
Les poussières se distinguent entre elles par leur taille :
- Les poussières dites "respirables" sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm. On les appelle PM10. Leur taille est suffisamment faible pour rentrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités anthropiques telles que les industries, le chauffage domestique ou encore le trafic automobile.
- Les particules fines (< 2,5 µm, appelées PM2,5) sont principalement émises par les véhicules diesel. La taille de ces poussières leur permet de pénétrer dans les alvéoles pulmonaires et donc d'interagir fortement avec le corps humain.
Du soleil et... de la pollution
L'épisode actuel concerne essentiellement le nord de la Nouvelle- AquitaineLes niveaux de particules PM10 ont augmenté la nuit du 22 au 23 février dans les départements de la Charente, la Charente-Maritime, la Gironde, les Deux-Sèvres et la Vienne.
La baisse des températures et les conditions météorologiques stables favorisent pour aujourd'hui et pour demain le maintien des concentrations observées.
Alors pourquoi une journée ensoleillée serait propice au phénomène ?
Patrick Bourquin, en charge de la communication à Atmo Nouvelle Aquitaine nous explique :
Quand il y a un anticyclone, effectivement le ciel est bleu et il y a peu de déplacements d'air au sol, à échelle humaine.
De plus dans la journée, nous observons une forte amplitude des températures (entre -5° et 9°) qui favorise la multiplications des "cloches d'air" enfermant notamment ces particules et limitant leur propagation habituelle...
Effets sur la santé
Les plus grosses particules sont retenues par les voies aériennes supérieures. Les plus fines, à des concentrations relativement basses, peuvent, surtout chez l'enfant, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble.
Certaines particules ont des propriétés mutagènes et cancérigènes.
Se renseigner sur la pollution atmosphérique en temps réel sur le site d'Atmo Nouvelle-Aquitaine.