En pleine tempête depuis de longs mois, le port de Bordeaux pourrait bientôt se choisir un nouveau commandant de bord. Selon le quotidien Sud-Ouest, l'actuel directeur très contesté, pourrait être remplacé par un spécialiste du transport maritime international.
Que reste-t-il du 7ème port de France ? Un trafic maritime qui s'étiole, un climat social délétère, et des élus locaux inquiets.
Le Grand Port Maritime de Bordeaux traverse une période de gros temps.
La crise a atteint son paroxysme en mai dernier, lorsque le deuxième transporteur mondial de conteneurs, la société internationale MSC a annoncé son intention de quitter les rives girondines de la Garonne.
Un départ effectif depuis le mois de juillet, et qui prive le Grand Port Maritime de Bordeaux, de la moitié de son activité conteneurs.
Pointé du doigt pour son manque de stratégie commerciale, son incapacité à mener à bien les projets, et l'absence de dialogue sociale, le directeur actuel Christophe Masson serait sur le départ.
C'est en tous cas ce que croit savoir le quotidien Sud-Ouest dans son édition de ce lundi 22 octobre.
Un nouveau directeur pourrait être nommé avant même le renouvellement du conseil de surveillance, prévu en décembre prochain.
Il pourrait s'agit de Jean-Frédéric Laurent, un expert du transport maritime international passé par le Port de Dunkerque et actuellement en poste à La Réunion.
Pour l'heure à Bordeaux, personne ne confirme ce changement à la barre du GPMB. Mais, c'est peu de dire que ce changement est attendu.
Les élus ne cachent plus leur agacement.
Alain Juppé, maire de Bordeaux exprime régulièrement son inquiétude, Alain Rousset Président de la région Nouvelle-Aquitaine a dit au micro de France 3 Aquitaine : "Que ces infrastructures soient gérées par un haut fonctionnaire d'Etat n'a aucun sens, alors que le problème est commercial".
Chacun en appelle à une nouvelle gouvernance.
La gestion du Grand Port Maritime de Bordeaux va d'ailleurs probablement bientôt être confiée à la Région.
L'Etat, actionnaire majoritaire des ports Français a annoncé sa volonté de ne conserver que 3 ports nationaux dans son giron.
La régionalisation des autres plateformes et notamment du GPMB devrait d'ailleurs être à l'ordre du jour de la prochaine loi d'orientation des mobilités, Pour le député du Médoc Benoît Simian, cette annonce devrait être faite à Brest à la fin du mois prochain lors des assises de l'économie de la mer.
Du côté de la région Nouvelle-Aquitaine, déjà propriétaire du port de Bayonne, Alain Rousset s'est toujours prononcé en faveur d'une régionalisation de la gestion du Grand Port Maritime de Bordeaux. Mais le président du Conseil Régional ajoute des conditions :
La région aimerait notamment que l'Etat continue de prendre à sa charge, les frais de dragage de l'estuaire de la Gironde et de la Garonne.La Région est prête à reprendre le port de Bordeaux. Mais dans la situation actuelle, il y a tellement d'incertitudes. Incertitude, sur le redressement ; qui y prend part ? Incertitude sur les conditions foncières, économiques, sociales...
Une enveloppe de 14 millions d'Euros par an, pour des travaux indispensables à la navigation des grands navires de croisières, des tankers et des portes conteneurs, entre Le Verdon, le Port de la Lune.