Le maire de Bordeaux s'est exprimé sur les réseaux sociaux ce lundi. Il restera en dehors de l'élection à la présidence du parti Les Républicains et ne parrainera pas de candidat.
Une annonce qui tombe au lendemain du ralliement de Virginie Calmels, sa première adjoite à Laurent Wauquiez, favori d'un scrutin qui s'annonce crutial pour le parti LR, menacé de division en interne.
Alain Juppé sera "attentif aux lignes rouges qu'[il] a tracées." a-t-il précisé.
Je ne me mêlerai pas de l'election à la présidence de LR.Je ne parraine aucun candidat.Je serai attentif aux lignes rouges que j'ai tracées
— Alain Juppé (@alainjuppe) 4 septembre 2017
Dans un billet de blog le 27 août, le maire de Bordeaux, ancien président de l'UMP rebaptisée LR en 2002, avait fermement appelé sa formation politique à ne pas franchir "certaines lignes rouges", notamment "celle de l'incompatibilité absolue avec le FN".
Des mises en garde similaires à celles adressées à Laurent Wauquiez par ses opposants. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, favori de l'élection, a répondu plusieurs fois qu'il ne ferait "pas d'alliance" avec le FN.
Alain Juppé a également cité "la ligne rouge d'un conservatisme idéologique rétrograde" de "groupes qui ont une influence croissante dans la gouvernance du mouvement". Il faisait alors implicitement référence au mouvement Sens commun, que Laurent Wauquiez considère comme "une composante de (la) famille politique".
Lundi, c'est Valérie Pécresse qui a déclaré qu'elle n'excluait pas de quitter
Les Républicains si Laurent Wauquiez en était élu président en décembre, fixant des "lignes rouges" tout en reconnaissant qu'il a apporté certains "gages".
Outre Laurent Wauquiez, quatre candidats devraient briguer la présidence les 10 et 17 décembre:
- Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais,
- Laurence Sailliet, proche de Xavier Bertrand,
- Florence Portelli, ancienne porte-parole de François Fillon à la présidentielle,
- le député Julien Aubert.
D'autres personnalités du parti, comme le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, et le juppéiste Maël de Calan, s'interrogent.