Cette mesure, annoncée par Jean Castex, samedi 12 mars, va durer quatre mois et coûter trois milliards d'euros au budget de l'État
Un soulagement pour les automobilistes. La remise d'au moins 15 centimes d'euros à la pompe annoncée par l'exécutif, est entrée en vigueur vendredi 1er avril. Dans une station service de Bordeaux, les panneaux d'affichage répercutent bien la baisse attendue : le litre de Sans-plomb 95 est à 1.75 euro et celui de gasoil à 1.82 euro.
Les clients affichent souvent une mine étonnée. "Je découvre la baisse qui est significative", lance à France 3 un chauffeur avec le sourire. " C'était nécessaire", assène une autre automobiliste venue faire le plein.
Une situation compliquée pour les pompistes
Si les distributeurs profitent de la remise en amont auprès de leur centrale d'achat, la situation est plus compliquée pour certaines stations-service.
Un certain nombre d'entre elles vont devoir différer de quelques jours l'application de cette ristourne, car elles ont rempli leurs cuves et acheté leur stock avant l'annonce de la remise décidée par l'État.
C'est le cas chez un pompiste à la campagne, à Lerm-et-Musset ,à 70 km au sud de Bordeaux.
À l'heure actuelle, j'ai 1400 litres de Gasoil et 1200 litres de sans-plomb à écouler. Je suis obligée de vider les cuves avant de passer une nouvelle commande avec les prix du carburant moins chers.
Une pompisteFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Une aide pendant 4 mois
Cette mesure, annoncée par Jean Castex, samedi 12 mars, va durer quatre mois et coûter trois milliards d'euros au budget de l'État. Elle vise à maîtriser l'envolée des prix des carburants, du fait de la guerre en Ukraine et des incertitudes sur l'approvisionnement en pétrole russe.
Mais il y aura quelques différences selon les départements. Pour les consommateurs de métropole, la ristourne promise de 15 centimes pourra atteindre 18 centimes TTC par litre de carburant, une différence qui s’explique par le montant de la TVA appliquée dans les différents territoires français.