Depuis le 1er janvier 2018, les automobilistes qui ne paient pas leur stationnement à Bordeaux écopent d'un "forfait", c'est-à-dire d'une amende, de 30 à 35 euros, contre 17 euros jusque-là. Face au mécontentement des habitants, Alain Juppé envisage une baisse de ces tarifs.
En marge du Conseil municipal de Bordeaux du lundi 29 janvier, le maire Alain Juppé a indiqué qu'une baisse du forfait de stationnement sanctionnant les "mauvais payeurs" à 35 euros est à l'étude.
"Si on paie dans la journée, ce ne sera plus un forfait de 35 euros, mais on pourra se rapprocher de ce qui était avant l'amende de 17 euros" a ainsi annoncé Alain Juppé.
Cette annonce intervient après une cérémonie des vœux particulièrement houleuse dans le quartier de Saint-Augustin, dimanche 28 janvier.
"L'objectif du stationnement résidentiel, c'est d'améliorer la vie des habitants qui vivent dans les quartiers", rappelle le maire de Bordeaux, qui maintient que le système est bénéfique pour les résidents comme les commerçants.
C'est un enjeu de santé publique. On constate que la pollution de l'air à Bordeaux est en train de rattraper celle de Paris.
Toutefois, Alain Juppé concède que le système suscite "deux difficultés", pour les propriétaires de plusieurs voitures comme pour les professionnels qui viennent à Bordeaux pour travailler.
Pour les premiers, "il n'y a pas de solution. Si je donne plusieurs macarons, c'est une tromperie, je donne plus de macarons qu'il n'y a de place en voirie" précise l'élu, qui évoque ensuite les parkings.
"Pour ceux qui viennent travailler de l'extérieur, il faut aussi trouver des solutions. Je souhaite qu'on accélère [...] le péage incitatif au covoiturage, et les plans de déplacement d'entreprise. Désormais, la loi rend obligatoire, pour toutes les entreprises de plus de 100 salariés, un plan de déplacement qui incite les salariés à se déplacer autrement qu'en voiture" détaille aussi Alain Juppé, qui rappelle que l'enjeu est celui de la pollution de l'air, et donc de la santé publique.
Politique de stationnement à Bordeaux : l'interview d'Alain Juppé