Au 1er janvier 2018, les villes ont le droit de fixer elles-mêmes les tarif du stationnement et surtout celui du montant du forfait. Ce dernier remplace l'amende, car les infractions sont dépénalisées.
Des tarifs en hausse et des sanctions plus dissuasives. A Bordeaux, à partir du 1er janvier, le stationnement coûtera plus cher au delà de deux heures, jusqu'à 35 euros pour trois heures d'arrêt en zone rouge. Et pour ceux qui s'abstiendraient de payer, ce n'est plus 17 euros, mais 35 euros qu'il faudra débourser."L'objectif même de cette réforme, c'est de permettre à tous les véhicules qui en ont réellement besoin, de pouvoir venir dans l'hypercentre de Bordeaux" explique Nicolas Andreotti, directeur de la police municipale. Cette hausse devrait aussi "permettre de développer encore mieux les modes de déplacements doux" estime-t-il.
Côté usagers, cette réforme passe mal : "quand on vient de loin, c'est compliqué de poser sa voiture à l'extérieur, de prendre ses bagages", regrette un passant. "J'habite au Bouscat, ce n'est pas évident de prendre les transports avec les travaux en ce moment", témoigne une habitante.
Anglet conserve ses disques bleus
À Anglet, pas de hausse du tarif du stationnement et pour cause : la municipalité a opté pour la gratuité et un système à disques avec limitation à 1 h 30 dans certaines zones. "Il n'y aura pas d'augmentation à Anglet, l'amende restera à 17 euros. On va renforcer un peu plus la surveillance du système" explique le maire LR Claude Olive. "Nous ne sommes pas là pour racketter les gens" complète-t-il.
A partir du 1er janvier, les villes peuvent aussi confier la gestion de la verbalisation du stationnement à des entreprises privées. C'est l'option choisie par Bordeaux.