Procès pour vol avec arme, enlèvement, séquestration et viol en réunion aux Assises de la Gironde

Lundi 9 septembre, devant la Cour d’assises de la Gironde, s’ouvre un procès pour viol en réunion et vol en bande organisée avec arme. Si des vidéos prises par les agresseurs attestent des violences sexuelles, les accusés se rejettent mutuellement la responsabilité du crime et des délits.

C’est un procès qui s’annonce difficile et complexe. Lundi 9 septembre, deux hommes comparaissent devant la cour d’assises de la Gironde pour des accusations de viol en réunion, de vol en bande organisée avec arme, d’extorsion, d’enlèvement et de séquestration. Deux autres sont accusés de complicité de viol et les deux derniers de complicité de vol.  

Sous la menace


Les faits remontent à la nuit du 17 au 18 juin 2016. Vers une heure du matin, trois des accusés s’introduisent par surprise et de force dans l’appartement de la victime, âgée de 18 ans. Après avoir fouillé les lieux, ils enlèvent la jeune fille et s’arrêtent à un distributeur de billets pour lui soutirer sous la menace 250 euros. Cependant, le calvaire ne s’arrête pas là. Les voleurs décident de la conduire dans un lieu désert, en dehors de la ville, pour la violer et filmer leur crime à l’aide de leur téléphone portable.

Après avoir été abandonnée près d’une voie ferrée, l’étudiante se dirige vers une route non loin de là.
Recueillie par un automobiliste, elle rejoint aux environs de 3 heures du matin le commissariat central de Bordeaux pour y témoigner des horreurs subies. Un groupe de six individus, ayant pour habitude de se retrouver dans la cité Chantecrit, est rapidement interpellé. Tous sont âgés d’une vingtaine d’années et possèdent de « petits casiers ». Trois d’entre eux ont été incarcérés tandis que les autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

Des motifs évasifs


Cette affaire est-elle un règlement de compte ? C’est un des éléments qui devra être déterminé lors du procès. L’un des deux violeurs présumés conteste avoir participé aux violences sexuelles et affirme par l’intermédiaire de son avocat, maître Christian Blazy, « qu’il se trouvait sur les lieux pour rembourser une dette de stupéfiant ».
Il dénonce même l'un des accusés, d’être l’instigateur du crime, car « le seul à connaître la victime et son petit-ami ». Il explique par ailleurs qu’il aurait voulu se venger de ce dernier en guidant la bande vers le domicile de la jeune femme.

Via son avocat, maître Alexandre Novion, cet autre prévenu accuse quant à lui un «  troisième membre du groupe d’avoir servi de guide ».  Maître Novion ajoute que son client ne serait pas resté longtemps sur les lieux, n’aurait pas eu connaissance à l’avance du projet de vol et serait « simplement » venu récupéré un ami, accusé lui aussi. 

Afin de « préserver la sérénité des débats », maître Constance Marconi, avocate de la victime, a demandé l’instauration d’un huis clos. Lundi, maître Alexandre Novion pourrait demander une audience séparée pour son client, qui n’est pas poursuivi pour viol mais vol en bande organisée. Contactée par nos services, la victime n’a pas souhaité s’exprimer avant le début du procès.

Le procès va durer 8 jours, à huis clos. Le verdict sera rendu le 18 septembre.

Elise Galand et Didier Bonnet relatent les faits :
 

 

 

 

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