Les enseignants et personnels municipaux sont appelés à la grève ce jeudi 4 avril, contre la loi pour "l'école de la confiance" du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Le fonctionnement des écoles sera perturbé, même si en Gironde le mouvement s'annonce moins suivi que celui du 19 mars.
Vos enfants auront-ils cours ce jeudi ? Une nouvelle fois la question se pose avec un mouvement de grève annoncé ce jeudi dans l'Education nationale. Une grève qui concerne à la fois les enseignants et les personnels municipaux et a donc un impact sur la restauration des plus jeunes dans les cantines.A Bordeaux, d'après le site de la mairie, peu de perturbations à prévoir. La mobilisation semble plus faible que lors de la grève du 19 mars. Comme à chaque mouvement de grève, un recensement est fait en amont. Pour savoir si votre école est ouverte, aisni que la cantine, vous pouvez consulter ce tableau régulièrement mis à jour, récapitulant la situation dans chaque école de la ville.
Opposition à la loi Blanquer
Une nouvelle fois, les enseignants de toute la France sont appelés à la grève ce jeudi 4 avril. Un appel lancé par une intersyndicale (SNUipp-FSU, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNUEPFSU, FNEC-FP-FO, CGT Éduc’action et Sud Éducation) et qui s'oppose à la loi du ministre Jean-Michel Blanquer "pour une école de la confiance".
C'est l'existence même des écoles qui est menacée
La loi a déjà été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale. Mais les enseignants ne perdent pas espoir de voir le ministre revenir dessus. La colère se cristallise notamment sur le projet de fusion entre les écoles élémentaires et les collèges de secteur.
"Les directeurs et directrices seront remplacés par un principal adjoint chargé des écoles", dénonce le SnuiPP qui s'inquiète de voir se créer d'immenses groupes scolaires. En milieu rural, c'est l'existence même des écoles qui est menacée".
Autres motifs de mobilisation : la création de jardin d'enfants, l'obligation de la scolarisation à partir de trois ans, et donc l'obligation pour les communes de financer des écoles maternelles privées, la restriction de la liberté de parole des enseignants qui seraient soumis à un "devoir d'exemplarité".
Une mobilisation sur la durée
Ce mouvement fait suite à la manifestation du 30 mars et à la grève du 19 mars, basées sur les mêmes revendications. Un mouvement particulièrement suivi en Aquitaine, avec de nombreuses écoles fermées, 200 en Gironde et 2000 manifestants à Bordeaux dans la rue."Les deux tiers des enseignants étaient grévistes en Gironde, assure Samantha Fitte, du SnuiPPP. La Gironde était particulièrement mobilisée au regard du mouvement national".
"C'est assez inédit d'avoir deux journées d'action aussi rapprochées, et cela révèle bien que les enseignants sont particulièrement remontés contre ce projet de loi."
Nous attendons des signes : être reçus, avoir une réelle discussion et construire un vrai projet avec la prise en compte de nos propositions.
Le syndicat précise cet éclairage du ministre Blanquer : " Dans une nouvelle lettre, le 2 avril, envoyée cette fois aux seuls directeurs, le ministre promet que "l'accord de la municipalité et du conseil d'école sera une condition nécessaire à la réalisation" d'un établissement public des savoirs fondamentaux (EPSF ) " mais le ministre ne détaille pas comment cet accord sera présent dans la loi. Et c'est bien une modification de la loi qu'attendent les grévistes.