La nuit dernière, la tension est montée d'un cran au péage de Virsac occupé par les gilets jaunes.Il a été saccagé et incendié. Les dégâts sont importants. Vinci Autoroutes évoque une violence d'une ampleur «inédite». Des dégradations dont se désolidarisent les gilets jaunes présents sur place. 

Les dégâts sont impressionnants, toutes les cabines hors d'usage, incendiées, vitres brisées.
Les installations du péage ont été la cible d'un groupe durant la nuit. Cet après-midi, ils étaient quelques uns à venir constater sur place, écoeurés, comme cette femme portant le gilet..

Moi j'ai vu des jeunes avec des chaînes, des objets très contondants, dangereux et ça me désole. 


"On a essayé de les interpeller de leur dire mais non c'est pas bien,  mais on n'y arrive pas et on a peur de se faire agresser. "

Tout d'abord à 22 heures, ces manifestants portant les gilets jaunes assistent à la scène et décrivent un " mauvaise ambiance " sur place. Les témoins parlent d'un groupe de personnes alcoolisées. 

Rémy Buisine, journaliste chez "Brut" présent sur place, confirme que "quelques personnes cagoulées commencent à aller vers les barrières de péage. Il y a alors une intervention de quelques gilets jaunes pour leur dire d'arrêter. Il y a encore du monde à cette heure-là, 22 heures environ."

Le groupe cagoulé recule. 

Je suis témoin à deux reprises.
 



" Un groupe de 5 à 6 personnes "

Vers 1 h 30,  le journaliste Rémy Buisine voit " un groupe de 5 à 6 personnes vêtues de noir pour la plupart" qui se rend à nouveau sur le site.

Ils ont cassé les vitres avec des grosses pierres, incendié les cabines de péage. Un groupe isolé difficile à identifier. 

Rémy Buisine confirme que des manifestants labellisés " gilets jaunes " encore sur place se désolidarisent alors de ce qui vient de se passer. Le journaliste de Brut n'a pas vu de forces de l'ordre durant la nuit sur le site. 


Les gilets jaunes ne veulent pas être attaqués


Le péage de Virsac est devenu un haut lieu de la contestation du mouvement des gilets jaunes. Ils étaient plusieurs milliers samedi et dimanche occupant les voies de l'autoroute. Un des sites qui réunissait le plus grand  nombre de manifestants en France. Un site attirant l'attention médiatique. 

Cette femme portant elle aussi le gilet jaune raconte sa peur hier soir face aux auteurs des dégradations. 

On ne veut pas être attaqués. Les gilets jaunes, on est pacifistes et on a peur de ces gens là, qu'ils nous agressent. 

Selon Vinci autoroutes, l'exploitant de l'A 10, des manifestants ont forcé l'entrée des locaux techniques, saccagé et mis le feu vers deux heures ce matin. Mais les gilets jaunes que notre équipe de journalistes a rencontrés, parlent d'un groupe de casseurs cagoulés et armés... 

Vinci Autoroute annonce vouloir porter plainte. Sa priorité ce soir : rétablir la circulation au plus vite car chaque jour 30 000 véhicules franchissent le péage. 


Sur place, les témoignages et les images impressionnantes recueillies par Hélène Chauwin et Sylvie Tuscq-Mounet : 

 



A quelques centaines de mètres de là, les gilets jaunes se sont retranchés sur la RN 10. Bien déterminés à se faire entendre du gouvernement.

La préfecture a demandé à l'association départementale de protection civile  de se rendre sur les lieux de blocage et notamment sur l'autoroute A 10.   
 


 
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