Au deuxième jour du procès de Ramon Hernandez, jugée pour avoir tué cinq nouveaux nés à Louchats en 2015, la personnalité de son mari, décrit comme jaloux et obsessionnel était au centre des attentions.
Il assure n'avoir rien décelé. Ni les grossesses, ni les accouchements. Sa femme, Ramona Hernandez , dont Juan Carlos Canete se dit amoureux, a pourtant accouché à son insu à cinq reprises. Cinq bébés qu'elle a mis au monde dans sa baignoire, les tuant par noyade avant de congeler quatre corps et d'en laisser un dans un sac isotherme.
Partie civile lors du procès de sa femme, qui se déroule cette semaine aux Assises de Bordeaux, Juan Carlos Canete a été entendu en ce deuxième jour de procès. L'expertise a montré une personnalité "obsessionnelle", et "jalouse".
"Il n'a jamais réussi à surmonter des infidélités de son épouse, et il explique qu'elles sont revenues le hanter", assure son avocate Sandrine Joinau-Dumail.
"Gifles" et "bousculades" sur sa femme
Juan Carlos Canete, qui a bénéficié d'un non lieu lors de l'instruction, a reconnu des faits d'exhibitionnisme. Au sujet des actes de violence que lui reproche sa femme, il a également admis des "gifles" et des "bousculades" au début de leur union.On est là pour comprendre comment une femme s'est retrouvée sous l'emprise d'un homme
"On n'est pas là pour faire le procès de Monsieur, on est là pour faire le procès de Madame, reconnaît Arnaud Dupin, l'avocat de Ramona Hernandez.
On est là pour comprendre comment une femme s'est retrouvée sous l'emprise d'un homme qui était jaloux, possessif, n'acceptait pas qu'elle porte des jupes courtes, qu'elle ait 5 minutes de retard, et l'imaginait en épouse infidèle sans avancer d'éléments concrets".
T-shirts amples et ballonnements
Juan Carlos s'est néanmoins souvenu avoir une fois été intrigué par des cris de bébés, qui s'étaient vite éloignés. Son épouse, qui dissimulait son embonpoint par des t-shirts amples, prétextait des ballonnements, a-t-il assuré.Ramona Hernandez a elle, eu droit au soutien de ses deux filles, venues témoigner à la barre malgré leur émotion, qualifié l'accusée de "mère parfaite".
Voir le reportage de France 3 Aquitaine